Grâce à un financement de la Suisse, et l’initiative novatrice du Programme alimentaire mondial (PAM), plus de 7800 jeunes  en insécurité alimentaire et sans emploi dans les villes d’Antananarivo, Toliara et Ambovombe ont bénéficié des activités du programme d’argent contre formation. Cette activité a été mise en place à la suite des inondations qui ont affecté la capitale au début de 2015 et la sécheresse qui touche actuellement le Sud. Ces catastrophes naturelles ont, par ailleurs, perturbé les moyens de subsistance des ménages les plus vulnérables. En outre, ces activités étalées entre février et mai 2016 ont permis aux jeunes, les plus touchés par la crise de l’emploi, d’augmenter leur chance de s’insérer dans le monde professionnel. Il faut en effet savoir qu’à Madagascar l’insertion professionnelle est limitée et le taux de sous-emploi atteint les 81%. Ledit programme consiste à offrir à tous ses bénéficiaires la chance de pratiquer des activités de transferts monétaires en échange de formations. Ces jeunes âgés entre  18 à 35 ans ont été ciblés conjointement avec les mairies des zones d’intervention du projet. Ils ont ainsi pu achever des formations de deux mois dans des secteurs en plein développement correspondant à leur profil, leur parcours scolaire et leur souhait. Toutes ces mesures ont été pris en compte afin de faciliter leur insertion sur le marché de l’emploi. Ce projet comprend deux volets biens distincts à savoir, la formation afin de faciliter l’insertion professionnelle et l’appui à la mise en place d’activités génératrices de revenus (AGR). Concernant le deuxième volet, les participants ont bénéficié d’une formation entrepreneuriale avec l’accompagnement des centres de formation. L’appui aux AGR comprend notamment la comptabilité, l’élaboration d’un microprojet, la gestion d’une production et la tenue d’un inventaire. Le projet ayant pour but d’avoir des résultats sur le long terme, le représentant du PAM à Madagascar, Willem Van Milink, a tenu à souligner que « ces jeunes issus de ménages vulnérables ont reçu des formations qui leur permettront d’avoir un emploi stable, d’obtenir des revenus, d’améliorer l’accès à la nourriture et de varier l’alimentation aussi bien pour eux que pour leurs familles. Il s’agit d’un projet novateur qui contribue à rendre les jeunes autonomes ». En contrepartie, les jeunes ont reçu à deux reprises un montant mensuel de 64 000 Ariary pour vingt jours de formation par un système de téléphonie mobile, soit 3 200 ariary pour chaque jour de formation. A la fin du programme, et au terme de la formation, chaque participant a été évalué et a obtenu des recommandations du centre, afin de maximiser leur chance de s’insérer sur le marché de l’emploi ou même de démarrer une activité rémunératrice de revenu.

RAM