Après la perquisition du domicile et du bureau du Pdg du groupe Sodiat avant-hier, les employés ont tenu un sit-in dans l’enceinte du stade Malacam Antanimena pour signifier aux autorités leurs inquiétudes face aux tournures des événements. Créé il y a 25 ans, le groupe Sodiat compte une vingtaine de sociétés éparpillées dans toute l’île. Des milliers d’emplois sont ainsi menacés par cet acharnement contre Mamy Ravatomanga.

Selon les informations émanant de quelques organes de presse, un mandat d’amener contre le Pdg du groupe Sodiat a été déposé à son domicile, et ce, suite  à la perquisition de son domicile sis à Ambohibao et de son bureau, à la Villa Pradon Antanimena, avant-hier. Du coup, les employés du groupe se sont tous levés hier comme un seul homme pour protester contre ce que ces derniers appellent un acharnement et ont tenu un sit-in dans l’enceinte du stade Malacam d’Antanimena. Rappelons que la société Madarail dont le siège se trouve à Soarano et où ce stade est localisé, fait partie du groupe Sodiat. En réalité, ce dernier compte un peu plus d’une vingtaine de sociétés et par conséquent, fait vivre des milliers de ménages, et ce, à travers toute l’île. Effectivement, Sodiat est présent un peu partout à Madagascar et cela fait 25 ans que le groupe a déployé tous les efforts possibles pour le développement de Madagascar, et ce dans tous les domaines. C’est bien le cas de le dire puisque pour cette saison, le groupe Sodiat est le premier partenaire de l’émission de divertissement « Kopikolé » de la chaîne Tv plus. Dans le domaine économique, le groupe est dans divers secteurs dont le transport d’hydrocarbures, l’hôtellerie et la restauration, le bâtiment et travaux publics, et entre autres les transports aérien et ferroviaire, comme nous l’avons stipulé plus haut. Mais il est aussi présent dans le domaine social ou plus précisément le secteur de la santé avec un centre hospitalier très performant et unique dans la Grande île.

Jetés dans la rue

De même pour les domaines de la communication et du média puisque le groupe Sodiat possède plusieurs titres de quotidiens dont celui que vous tenez en main, ainsi que la chaîne de télévision M3Tv – avec la radio M3fm donc – à Mahajanga et l’autre Radio Fy dans l’Itasy. En passant, rappelons que cette semaine, l’Autorité de régulation des technologies de la communication à Mahajanga a voulu fermer cette station de télévision.

Et ce n’est qu’un aperçu de l’étendue des activités menées par Mamy Ravatomanga qui, par conséquent, a apporté sa part pour le développement de la Grande île. Ayant ainsi traversé trois républiques et plusieurs transitions, le groupe Sodiat n’a cessé d’évoluer malgré des contextes politiques, économiques et sociales de plus en plus difficiles.

L’inquiétude des employés du groupe est ainsi légitime d’autant que la situation économique actuelle est catastrophique : aucune création d’emplois, zéro soutien au secteur privé de la part du pouvoir en place, un taux de chômage qui grimpe de manière vertigineuse alors que des centaines de milliers de diplômés sont jetés dans la rue chaque année, et entre autres, une population qui devient de plus en plus pauvres. « Il ne s’agit pas uniquement des employés du groupe Sodiat, il s’agit surtout des millions de travailleurs qui risquent de perdre leurs emplois à cause de divergences de vues. C’est la véritable raison de notre crainte », a déclaré le porte-parole des employés du groupe lors du sit-in d’hier.

Pour les observateurs, il s’agit plutôt d’un avertissement.

Ariane Valéry