Obtention de la FEC – Les engagements du régime Rajaonarimampianina
Le Fonds monétaire international a octroyé un financement de facilité de crédit rapide pour aider la Grande île à corriger les lacunes afin d obtenir la facilité de crédit rapide. Le pays s’est engagé à mettre en œuvre un programme de réforme dans plusieurs domaines dont nous donnons ici un extrait. Une mission d’évaluation du fonds monétaire international est dans nos murs jusqu’au 08 juin prochain pour mesurer les efforts entreprises par le pays.
La réconciliation nationale requiert une croissance solidaire dont tous les citoyens et toutes les régions du pays profitent. Cet objectif sous-tend notre PND et le PUP. A cet effet, il faudra opérer des réformes qui, entre autres, améliorent la gouvernance, la qualité de l’éducation et des services de santé afin de renforcer le capital humain, décentralisent l’administration et créent une structure permettant d’exploiter durablement l’abondant capital naturel de Madagascar, tout en préservant notre écosystème unique pour les générations futures.
Lutte contre la corruption
« Nous sommes déterminés à renforcer nos institutions pour améliorer la gouvernance et mettre en place des conditions propices à la croissance du secteur privé », promet le gouvernement. En raison de la corruption et des carences de la fonction publique, ainsi que des systèmes judiciaires et de sécurité, la prestation de services publics et la perception des recettes sont nettement inférieures aux attentes. Les réformes systémiques des institutions de l’Etat sont complexes et de longue haleine. Pour combattre la corruption, il convient principalement d’améliorer le dispositif réglementaire et son exécution, de bien définir les limites du pouvoir de l’Etat, et de sanctionner effectivement les faits de corruption. Pour envoyer un message fort concernant notre volonté de lutter contre la corruption, nous avons l’intention d’amender la loi relative à la fonction publique. Un autre élément fondamental de la lutte contre la corruption est la présence d’un appareil judiciaire fort, indépendant et impartial. « A cet effet, nous engageons un certain nombre de réformes pour veiller à ce que notre appareil judiciaire remplisse bien ce rôle, notamment à travers des réunions régulières du Conseil supérieur de la magistrature qui supervise les performances de chaque magistrat. L’amélioration de la gouvernance sera guidée par la stratégie nationale de lutte contre la corruption qui a été lancée en 2014. Pour attester de l’importance que nous accordons à l’amélioration de la gouvernance, nous avons augmenté les crédits budgétaires des agences chargées de la lutte contre la corruption de presque 50% en 2016, l’objectif étant d’atteindre progressivement 0,3% du budget », rajoute le gouvernement.
Accès aux soins de santé et à l’éducation
« L’élargissement de l’accès aux soins de santé et à l’éducation est un objectif fondamental de notre action. Pour améliorer l’accès et la qualité de l’enseignement, nous prévoyons d’étendre les programmes destinés aux ménages ayant des enfants et de renforcer les normes d’emploi minimales et la formation des enseignants. Le recrutement des maîtres FRAM reposera sur les qualifications et une évaluation des résultats. Dans le but de trouver de nouvelles solutions pour faciliter l’accès aux soins de santé, nous prévoyons de mettre en place une assurance mutuelle pilote. Nous avons aussi pour priorité d’élaborer des programmes de protection sociale pour les populations les plus vulnérables. La politique nationale de protection sociale, en cours de préparation, servira de guide à la conception et à la mise en œuvre de programmes de protection sociale, notamment des dispositifs de protection sociale à l’intention des ménages les plus pauvres et les plus vulnérables, et sera approuvée par le Conseil des ministres », note le gouvernement.
L’agriculture en priorité
L’agriculture revêt une grande importance pour la croissance et pour la réduction de la pauvreté. Elle est à l’origine d’environ 26% du PIB et représente la principale source de revenu pour environ 63% des ménages. Il s’agit maintenant de passer d’une agriculture de subsistance à une production pour les marchés intérieur, régional et international, et de réduire les risques pour les ménages les plus vulnérables. « Pour accompagner cette transformation, le gouvernement s’est engagé à accroître l’investissement dans les routes et les infrastructures d’irrigation ; augmenter l’investissement dans les écoles et les formations centrées sur l’agriculture ; hausser le financement de la recherche pour développer les semences et les techniques agricoles bien adaptées à Madagascar et étendre les programmes de protection sociale pour les agriculteurs de subsistance les plus vulnérables. Afin de protéger les droits de propriété des paysans, des bureaux fonciers locaux ayant le droit d’émettre des titres fonciers seront établis dans tous les districts du pays d’ici fin 2018.
Décentralisation
Il est important de procéder à des réformes de décentralisation. Celles-ci sont essentielles pour améliorer l’accès aux services publics, ainsi que leur qualité, et pour promouvoir des politiques de développement local en répondant de manière plus immédiate aux besoins des citoyens. Le gouvernement s’engage à mettre en œuvre des réformes : il s’agit de définir des structures appropriées pour les administrations locales, de chercher à renforcer la gouvernance locale, d’établir le cadre légal de la fonction publique locale et de veiller à ce que les cadres légaux et institutionnels qui existent en matière de décentralisation correspondent pleinement aux plans de développement local et aux objectifs du PND.
Fr