PICOM – L’objectif de réduire la fracture numérique atteint
Le PICOM ou Projet d’infrastructure et de communication touche à son terme. Exécuté de novembre 2007 à décembre 2015 par le Gouvernement de la République de Madagascar, il a permis de développer l’accès à la téléphonie mobile et l’internet dans certaines régions très pauvres et isolées de la Grande île. C’est grâce au soutien de l’Association internationale de développement, qui se compte à travers un crédit de 13.95 millions de dollars que plus de 660 collectivités, pour la plupart en milieu rural, sont désormais connectées aux services TIC. Trois grandes zones sont concernées par le projet sur environ 9 régions avec une population bénéficiaire se comptant au nombre de près de 2 millions. Au final, ce sont donc 68 pylônes de télécommunications qui ont été installés, grâce à une collaboration entre les opérateurs du privé et le secteur public. Avant et à la fin de l’exécution du projet, le taux de pénétration du service internet est passé d’une valeur nulle à 13.4%, le triple de l’objectif ciblé. En d’autres termes, le PICOM a permis à la population de bénéficier de nombreux avantages et facilités que procurent la technologie ; ces petites choses devenues banales pour les citadins mais essentielles pour les personnes vivant dans les zones enclavées. Les impacts bénéfiques se ressentent auprès de la population dont ceux sociaux ; les parents apprécient d’entrer en contact avec les membres de leurs familles éparpillés à travers le pays, y compris la possibilité de leur envoyer de l’argent en utilisant leur téléphone mobile. « Dans ces régions, ce projet a permis de développer l’accès de la population à des services qui ont transformé sa vie quotidienne, et donc de réduire la fracture numérique entre les différentes régions de Madagascar, mais également entre la population urbaine et rurale, et entre les couches défavorisées et les autres », explique Coralie Gevers, Country manager de la Banque mondiale à Madagascar. Mais au-delà du social, le PICOM a également stimulé l’activité économique dans ces zones isolées en fluidifiant les échanges commerciaux, en améliorant l’accès à l’information et en favorisant l’entreprenariat. En effet, de nouvelles opportunités ont permis de créer des activités génératrices de revenus pour la population depuis la mise en place du projet. Selon toujours Coralie Gevers, « Ce projet a donc contribué à démocratiser la téléphonie mobile et internet à Madagascar, avec des impacts indiscutables sur l’économie. »
RAM