Depuis l’annonce de la troisième vague de recrutement des enseignants auprès des établissements publics, à savoir en janvier, la liste définitive de ces nouvelles recrues, du moins  celles des normaliens, n’a pas toujours été publiée jusqu’à présent. Durant tout ce temps, des négociations ont été faites par les chefs syndicalistes des différentes associations d’enseignants. Certains ont même perdu patience et se sont ralliés aux enseignants FRAM pour tenir des manifestations, et aller jusqu’à suspendre les cours. Ces syndicalistes ont incité les enseignants à revendiquer cinq points dont le recrutement y figure, pour ensuite les encourager à rebrousser chemin après qu’ils ont discuté avec les responsables ministériels. Mais après plusieurs mois d’attente, des bruits de couloir circulaient comme quoi, la raison de cette longue attente serait l’existence de la corruption au niveau des responsables syndicalistes. D’après une source, qui a voulu gardé l’anonymat, certains de ces derniers ont osé demander de l’argent à des enseignants non-recrutés pour être dans la liste. Cette manœuvre a déjà été opérée lors de la deuxième vague de recrutement où des noms ont été remplacés par d’autres suite à des paiements. D’après toujours la source, les malhonnêtes réclameraient environ 600 000 Ariary aux nouveaux sortants des écoles en échange de leur inscription dans la liste. Cette somme pourrait s’élever jusqu’à 1 200 000 Ariary au cas où le demandeur souhaiterait choisir son poste d’affectation. Pour le moment, le ministère de l’Education nationale (MEN) n’a pas encore publié la fameuse liste alors que les responsables ont déjà annoncé plusieurs  deadline pour cela. Le dernier délai était vers la fin du mois d’avril. En tout cas, les enseignants poursuivent actuellement leurs activités, d’autant plus que les épreuves physiques des examens officielles battent leur plein. Mais la date de publication de la liste reste encore à déterminer.

Vahatra Ny Aina