Le bilan du premier mois de la session parlementaire ordinaire, ouverte le premier mardi du mai, est plutôt très maigre. On peut dire que sénateurs et députés ont gaspillé leurs temps pour des activités quasi-inutiles pour le pays.

Les députés et sénateurs de Madagascar n’ont quasiment pu produire de résultat palpable pour le pays et pour le peuple, un mois après l’ouverture de la session ordinaire de cette année. Comme argumentation, certains députés avancent que le retard des projets de lois de la part de l’Exécutif est la cause de cette perte de temps. A la chambre basse, les tractations concernant la probabilité d’un projet de destitution du bureau permanent ont marqué ce mois. Pourtant, aucune action officielle n’ait été engagée. Pire, cette institution a été bousculée par l’affaire de trafic de drogue dont un assistant parlementaire en a été pris en flagrant délit. Un autre fait marquant : le bureau indépendant anti-corruption venait de pointer du doigt les députés comme non-coopératifs dans les démarches pour les enquêtes concernant les affaires de « mallettes » durant les sessions de 2015.

Lenteur de réaction au Senat

Au Sénat, le premier mois a été marqué par des réunions qui n’auront aucun impact pour la vie de la population. Certes, le bureau permanent de la chambre haute ait pris l’initiative de rencontrer les syndicalistes grévistes pour discuter ensemble, et ce, afin de désamorcer la crise sociale mais le résultat est nul jusqu’ici. Au contraire, les syndicalistes continuent de gonfler leurs revendications et menacent de mener une grève générale. Le manque de solidarité, au sein du palais vert d’Anosikely a également été constaté et est marqué par la lenteur des réactions et de prise d’initiative au sein de cette institution. Ce n’est qu’aujourd’hui, soit exactement 7 jours, après le mandat de perquisition dont le domicile du sénateur Lilyson a fait l’objet que les membres de la chambre haute vont se réunir pour prendre une décision sur cette affaire.

Dominique Val