Assistants des sénateurs – En formation au Dlc Anosy
C’est maintenant au tour des assistants des sénateurs de recevoir un renforcement de capacité pour deux jours et demi après les membres de la Chambre Haute du parlement la semaine dernière. Le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) ainsi que l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (Eisa) et le service de coopération de l’Ambassade de France ont choisi d’étendre la formation aux assistants des sénateurs actuellement en mandat. En effet, dans l’objectif de permettre à ces derniers de bien comprendre leur rôle et les responsabilités qui leur incombent, la formation de leurs assistants est aussi nécessaire, a souligné Laza Andrianirina, un des formateurs mobilisé pour l’occasion. Le rôle de conseillers de ces derniers étant essentiel notamment dans le vote des lois, le contrôle du gouvernement, l’évaluation des politiques publiques et enfin la représentation des Collectivités territoriales décentralisées. Dans cette optique, le thème choisi par les organisateurs tournera donc autour de la légistique ou l’art d’écrire les lois, surtout qu’un sénateur n’est pas forcément juriste au sein du pouvoir législatif.
Attentes et réalités
Ce thème choisi par les formateurs est dû au fait que le gros du travail des assistants parlementaires concerne plus le secrétariat pour les sénateurs et le conseil juridique. De ce fait, il est attendu qu’après cette formation au Dlc Anosy, non seulement les locataires du palais de verre mais aussi leurs adjoints soient plus efficaces et capables de remplir leurs obligations comme il se doit, notamment garantir aux Collectivités décentralisées une meilleure représentation. De plus, les députés de l’Assemblée Nationale ainsi que les hauts fonctionnaires de l’Exécutif ont eux aussi bénéficié de ce renforcement de compétence à travers le cycle expertise de l’Ecole Nationale d’Administration Malgache (Enam). Il s’agit aussi alors d’offrir un certain équilibre de connaissances au niveau des deux pouvoirs : législatif et exécutif. Mis à part cela, il est espéré que les assistants réveillent et entretiennent le militantisme politique des sénateurs face aux affaires politiques du pays, étant donné qu’il s’agit plus ou moins de représentants de la population. Pourtant, force est de constater que la plupart de ces assistants parlementaires n’ont pas les capacités requises pour être des conseillers, certains arrivant même à être impliqués dans des trafics. Il reste à espérer que cette formation ne sera pas une peine perdue pour les deux jours et demi qu’elle va durer.
Ny Aina Rahaga