Le(s) couteau(x) à la gorge ?
Qu’on le veuille ou non, la réalité rattrapera toujours la …fiction. En fait dans le concret, les consommateurs de carburant malagasy et la population en général par ricochet vont bientôt être confrontés à la dure réalité des prix car les opérateurs dans les produits pétroliers et les responsables étatiques aussi d’ailleurs vont devoir trouver un consensus, cette semaine, pour les prix des carburants dans la Grande île. Les opérateurs, au nom de la libéralisation, comptent en fait procéder à une hausse des tarifs à concurrence de 400 Ariary le litre ! On imaginera facilement les répercussions de cette hausse, qui n’est pas des moindres, sur le coût de la vie en général dans la Grande île.
Décidément, tout part en vrille dans l’île et c’est la population qui en pâti le plus. D’autant que les manœuvres dilatoires de toutes sortes ne cessent de voir le jour. A l’instar de la conférence au sommet promis par le FFKM pour le 4 juillet prochain - dans deux jours – et qui tarde à se concrétiser. En fait, le FFKM ne peut qu’attendre le bon vouloir des participants et … l’aval – hypothétique – des tenants du pouvoir pour arriver à quelque chose de tangible, ce qui n’est pas près de se réaliser en tout cas. Du Prêchi prêcha de prélats en mal d’audience ?
Au moins dans tout ce tohu-bohu, on est fixé sur la position de La France qui « appelle de nouveau Lalao Ravalomanana, Andry Nirina Rajoelina et Didier Ignace Ratsiraka à observer les recommandations faites par la communauté internationale, et donc à retirer leurs candidatures aux prochaines élections présidentielles »(sic). En réalité, le GIC-M a souligné que l’ensemble de la communauté internationale ne reconnaîtra pas « les autorités malgaches » qui seraient élues en violation des décisions de l’UA et de la SADC. Jusqu’à maintenant, les menaces de sanction restent au stade de verbiage diplomatique et il y a même matière à rire tant les discordances entre les différents organismes internationaux sont patentes : on a entendu le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, Abdou Diouf, qui entonne une autre chanson comme quoi « Les sanctions individuelles ne sont pas une solution, car seule la tenue des élections , dans le respect et l’application de la Feuille de route est la solution pour sortir Madagascar de la crise actuelle » Hé ben ! On en est où alors quand le GIC –M reconnait qu’il est pratiquement impossible d’organiser les élections le 24 juillet 2013 en raison du contexte national ? De nouvelles dates pour les élections, recomposition et restructuration de la CES, nouvelle liste de candidats, respect des lois du pays… des tonnes de tafs impossibles à réaliser en terre malagasy.
Mais qui sait ? On est habitué aux choses impossibles dans l’île…trop d’amalgame à ne plus s’y retrouver. Que dire quand le président de la Transition prend en charge les dépenses relatives aux soins médicaux des victimes d’un ’accident de la route ? Le leader de la HAT peut-il donc suppléer aux établissements d’assurances ? Une enveloppe de 4,6 millions d’Ariary pour les blessés et les familles des personnes décédées n’est pas de la gnognote par les temps qui courent. Gageons qu’à l’avenir, cette pratique deviendra un standard, les accidentés de la route n’auront plus à se faire du mouron, car la HAT assure…