Service des urgences -Problème sur le transport des malades
Des taxis pour transporter les malades auprès des services des urgences des hôpitaux de la capitale. Certains optent même pour les pousses-pousses, faute de mieux voire même portent le malade sur leur dos pour l’emmener à l’hôpital. Cela constitue désormais la réalité dans la capitale et dans d’autres villes de Madagascar étant donné que la plupart des ménages ne peuvent pas payer une ambulance pour conduire le malade à l’hôpital. Cela constitue l’un des problèmes des services des urgences auprès des hôpitaux malgaches. « L’Etat ne dispose pas encore de véhicules en guise d’ambulance. Ce sont notamment les secteurs qui opèrent dans le domaine pour le moment qui en possèdent et le tarif varie d’une société à l’autre », avance le docteur Robivelo Rasolofohanitrininosy, chef d’unité auprès du service des urgences de l’hôpital Befelatanana lors du lancement des Journées francophones de médecine d’urgence de l’Océan Indien qui se déroule depuis hier à Anosy. Mise à part cette difficulté au niveau du transport, le manque de matériel médical constitue un autre problème. Par ailleurs, une fois arrivées au sein du service des urgences, la plupart des personnes accompagnant les malades n’ont pas les moyens de payer les médicaments ou les frais d’analyses à effectuer. « Même si les matériels médicaux manquent, il faut savoir se débrouiller avec le peu dont on dispose. Quoi qu’il en soit, une amélioration des conditions de travail est remarquée ces dernières années dans les hôpitaux publics d’Antananarivo », déclare Hervé François, du Centre hospitalier universitaire de La Réunion.
Un centre de réception d’appel
Un projet en cours. Un centre de réception et de régulation des appels en urgence sera mis en place. Selon les informations recueillies, tous les matériels nécessaires pour la mise en place de ce nouveau système sont déjà arrivés à Madagascar et son installation sera effective avant la fin de cette année. « Pour ce début, nous ne prodiguons que des conseils, une assistance ou encore une orientation aux malades qui ont besoin d’un soin d’urgence. Etant donné que l’Etat ne possède pas encore de service d’ambulance, une collaboration avec les sociétés d’ambulance privée est prévue », indique le docteur Robivelo Rasolofohanitrininosy.
Après ces Journées francophones de médecine d’urgence de l’Océan Indien, un protocole pour tous les médecins urgentistes dans tout Madagascar sera rédigé et édité en livre. Le but est de standardiser les soins dispensés aux patients. Durant ces journées, il y aura aussi des partages de connaissances et d’expériences afin d’adapter les soins à la situation qui prévaut dans la Grande Ile.