C’est hier qu’à pris fin les discussions institutionnelles à l’hôtel Ibis Ankorondrano sur le protocole de la Sadc portant sur le genre et le développement. A l’initiative de la ministre de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme, Onitiana Realy, diverses organisations et institutions ont été invitées, dont le gouvernement, le parlement et des partenaires techniques et financiers. Ces derniers étant impliqués dans la promotion du genre, la Sadc a voulu mettre en avant l’importance de la participation de tous dans la ratification du protocole pour la promotion de l’égalité homme-femme en termes d’exercice et de jouissance des droits humains. Rappelons cependant qu’avant cette révision, ce protocole, entré en vigueur en 2013, n’a pas encore été ratifié par Madagascar jusqu’à ce jour. Or, il s’aligne sur les politiques de l’Agenda 2063 dans sa sixième aspiration et le programme Beijing +20 ; il correspond également mieux au cinquième objectif de développement durable, le précédent étant plus axé sur les objectifs du millénaire qui ont pris fin en 2015. Par ailleurs, tous ces instruments internationaux auxquels Madagascar adhèrent veulent mettre en exergue la valorisation du capital humain. Ils prennent en compte l’impact négatif qu’ont les femmes sur les problèmes tels que le VIH/Sida, les conflits et la pauvreté. D’autant plus que 50.5% de la population malagasy sont des femmes, elles font ainsi partie intégrante du développement durable du pays. Malgré cela, on peut constater que les femmes sont faiblement représentées dans les structures de prise de décisions sociales, économiques et politiques. En somme, ce protocole à pour finalité d’apporter une amélioration concrète de l’exercice et la jouissance des droits des femmes à Madagascar.

RAM