Lutte contre le trafic des ressources naturelles – Le Ministère de l’environnement fait appel à la population
« Nous lançons un appel à tous les citoyens pour protéger nos ressources. Le Ministère de l’environnement ne peut pas, à lui seul, assurer cette protection. Si nous défendons nos ressources, peut être qu’on arrivera à stopper le trafic », ces propos sont de Hanta Rabetalianina, Secrétaire général du Ministère de l’environnement en marge de la célébration de la journée internationale de l’environnement qui s’est déroulée au Parc Tsimbazaza. « Dans ce cadre, le Ministère lancera prochainement le projet éducation citoyenne », rajoute notre interlocutrice. « D’ailleurs, le Ministère va renforcer les agents locaux, notamment les agents forestiers. Des centres de formations ouvriront l’année prochaine ».
2 millions de rondins
Le trafic de nos ressources naturelles continue. Les bois de rose, les tortues, les pierres précieuses partent à l’étranger sans que la population y bénéficie. Rien que pour le bois de rose, plus de 5 400 tonnes de bois ont été saisies sur les côtes malgaches ou dans les ports étrangers entre décembre 2013 et octobre 2015, selon le décompte publié par la Cites. La plus grosse prise – 3 372 tonnes – a eu lieu à Singapour en mars 2014. Au total, ces quantités colossales correspondraient à un volume de 35 000 à 40 000 arbres. « Outre les bois déclarés et les bois saisis, il y aurait encore 2 millions de rondins de bois de rose cachés dans la nature », nous indique une source qui souhaite être sous couvert d’anonymat.
Si Madagascar ne fait pas attention, le Cites risque d’interdire l’exportation de toutes les espèces inscrites dans la lite de Cites, ce qui pèsera lourd sur le pays. Des efforts ont été entrepris pour l’ouverture de l’exportation de peau de crocodile, à titre d’exemple.
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