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Samedi 11 Janvier 2025

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Descendre la montée

Il n’est pas fréquent d’entendre dire qu’on descend une montée ou qu’on monte une descente mais le fait est que l’on vit dans un pays où tout est possible. Il est possible chez nous de voir des  vendeurs en plein milieu de la chaussée en plein midi. Ou encore de voir les agents de la circulation se mettre à l’ombre aux heures où la gabegie s’installe en centre ville. Même lorsque les dignitaires de la Nation se trouvent mêlés à des trafics en tout genre, drogue ou bois précieux et on ne sait quoi d’autres encore, et que rien n’est fait comme si ce n’était rien. Alors ce n’est pas si étonnant de dire qu’on descend une montée alors que tous les autres remontent la pente. Remonter la pente, c’est synonyme de choses qui vont mieux, qui s’améliorent. Contrairement à cela, descendre la montée peut se concevoir comme un anéantissement des progrès faits. Un point que l’on a déjà atteint, un sommet que l’on abandonne pour revenir tout en bas de la chaîne. C’est ce que le pays traverse depuis quelques années déjà. Une descente qui semble infini jusqu’aux enfers.

Lorsqu’il nous semble que nous avons atteint les profondeurs les plus noirs et les plus sombres, on constate qu’il existe encore un cran en dessous qu’on se hâte d’atteindre, et cela continuellement. Rien n’a jamais été aussi mal dans le pays que ça ne l’est actuellement. Loin des pays où il fait bon vivre comme la Norvège ou l’Australie, la Suède ou les Pays-Bas, Madagascar est un pays où il fait bon de fuir. Décrocher un visa pour les Etats-Unis, le Canada ou même la France est considéré comme une bénédiction de Dieu lui-même. Espérance d’une meilleure vie mais surtout délivrance d’un calvaire quotidien qui, à la longue, tue le malgache. Pas plus tard qu’en 2013, Madagascar se trouvait encore hors du top 25 des pays les plus pauvres du monde selon les chiffres publiés à l’époque par la CIA World Factbook dans « l’indice 2013 misery ». A se demander comment, en à peine deux ans, nous nous sommes retrouvés être le cinquième pays le plus pauvre du monde avec seulement la Gambie, le Malawi, la République Centrafricaine et le Burundi derrière nous. Qui des 20 millions de pauvres malgaches connaissent la Gambie ou le Malawi et sauraient les situer sur la carte de l’Afrique. Peu le sauraient, ce qui n’est pas leur faute et on ne les blâmes en rien. Seulement, cela en revient à être les derniers dans ce classement. Car comme on ne connait ni la Gambie ni le Malawi, concrètement, personne n’est derrière nous. C’est ce qui s’appelle descendre la montée, littéralement. On vient même d’assister à une descente vertigineuse du pays à travers la défaite monstrueuse des Barea face à la République démocratique du Congo, il y a de cela quelques jours. Pourtant, l’équipe nationale avait bénéficié d’une remontée dans le classement Fifa cette année.

Idem en termes de corruption car en 2015, le pays était au 33ème rang des pays les plus corrompus au monde selon l’Ong Transparency International. Et cette année, ça se passe de commentaire car même le Secrétaire Général des Nations Unies a fait la remarque. La situation est navrante, si ce n’est pas un peu léger comme mot.  Il est vrai que l’Afrique reste l’une des régions les plus corrompues du monde, selon l’indice de perception de la corruption 2015 établi par l’ONG Transparency International. Celle-ci a évalué 167 pays sur une échelle de 0 à 100 points allant des plus corrompus aux plus intègres. Sur les 52 pays africains étudiés, 6 seulement ont obtenu une note supérieure ou égale à la moyenne. Alors on pourrait se dire que tout le monde y est. Mais est-ce-que ce pays qui est le nôtre ne mérite pas d’être au-dessus de ces autres pays africains qui réussissent quand même à avoir la moyenne ? La question est ouverte qui plus est une de nos îles voisines fait partie de ceux ayant réussi à avoir les 50 points. En tout cas, les autres statistiques disent tout à fait le contraire. Seulement 3,2% de taux de croissance économique en 2015, avec un taux de 7% d’inflation. 50% de la population sont des jeunes âgés de moins de vingt ans, confrontés à un taux de scolarisation au primaire à 69% seulement. Dans sa totalité, seulement 27,7% de la population ont accès à l’eau potable. Ces chiffres émanent du Pnud et parlent d’eux-mêmes. Pourtant, entre 2002 et 2007, une très longue période, nous avons enregistré un taux de croissance de 3,9%.

Le fait est que ces deux dernières années, nous n’avons fait que descendre la montée et réduire en poussière les petites avancées faites depuis ces 56 années d’indépendance. On ne peut plus nous reprocher de nous indigner quand on entend des discours du genre je ne suis en rien responsable de cette pauvreté. D’ailleurs, on se demande comment une personne peut en arriver à autant se disculper. Pour l’instant, il s’agit tout simplement de bien serrer sa ceinture car la descente des montées n’est pas encore  finie et elle risque de provoquer vertiges et nausées.

 

Ny Aina Rahaga

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