La dissolution de l’Assemblée nationale se trouve au cœur des débats qui animent la quasi-totalité des tendances politiques existantes. Que ce soit le parti au pouvoir, ou de l’opposition, et même ceux qui se considèrent comme neutre, tout le monde a intérêt à se défaire des actuels députés.

Les partisans du processus de la réconciliation nationale attendent encore l’application des résolutions notamment la dissolution des institutions, à l’exception de la présidence. Cette dernière a déjà changé le gouvernement et la deuxième étape devra être la dissolution de l’actuelle Assemblée nationale qui sera remplacée par une Assemblée constituante. Même trop discrets, les membres du parti Hvm ont également intérêt à se défaire des élus auprès de la chambre basse qui constituent une menace permanente pour le régime. La majorité parlementaire variable et qui change d’avis facilement en échange de pot-de-vin ne permet pas à Hery Rajaonarimampianina de se mettre à l’abri d’une nouvelle motion de déchéance, ainsi que d’une motion de censure contre le gouvernement. Malgré le pouvoir de l’argent, le régime doit toujours tenir compte qu’ils n’ont aucun député élu sous la couleur du Hvm et que la majorité des députés, ces élus au niveau des districts, sont des dissidents de différents partis de l’opposition.

De leur côté, ceux qui réclament le départ du chef de l’état et l’organisation d’une élection présidentielle anticipée n’accordent plus aucune confiance aux députés. Certains partis auprès de l’alliance Armada ont déjà précisé que les députés élus ne peuvent plus représenter la voix du peuple puisque bon nombre d’entre eux ont changé de camp sans demander l’avis de leurs électeurs.

La population commence également à en avoir marre de ces membres de la chambre basse dont certains d’entre eux ont été impliqués, à plusieurs reprises, à des affaires de corruption, de complicités liées au trafic de drogues, de bois de rose, ainsi qu’au vol de bovidés dans le sud, mais jusqu’ici protégés par la solidarité des députés qui refusent de lever l’immunité parlementaire.

Dom