L’avantage d’avoir la majorité des maires élus sous la couleur du parti d’Etat Hvm ne permet pas aux dirigeants d’échapper à un risque de bras de fer entre le Gouvernement et les collectivités territoriales décentralisées.

Dans la Région Vatovavy Fitovinany, tous les maires des 6 districts se sont rassemblés pour former un contrepouvoir face à l’Etat central. Comme requête, ils réclament le déblocage de la subvention 2016 pour les communes avant le 15 juin prochain. S’ils n’obtiennent pas de  réponses satisfaisantes de la part des dirigeants, ces maires vont entamer une grève qui consiste à fermer toutes les mairies ainsi que saboter les préparatifs de la célébration du 56è anniversaire de la fête de l’indépendance. La visite du chef de l’Etat à Manakara, la fin de la semaine dernière, n’a pas résolu le problème lié à la déception de ces élus locaux qui n’ont jamais touché leur part de subvention tant promis par les dirigeants. Au contraire,  les maires ont organisé une réunion, après le passage du président de la République et  lancé cet ultimatum jusqu’à mi-juin pour forcer le Gouvernement à débloquer le financement.

Cette riposte qui se caractérise par un début de révolte des maires dans la Région Vatovavy Fitovinany risque de faire tache d’huile dans d’autres régions. Pourtant, les  tenants du pouvoir sont déjà dans l’embarras face aux maires des communes urbaines qui demeurent difficile à maîtriser. A Toamasina et Antsiranana, le régime Hvm a tout fait pour éjecter les maires mais ces derniers demeurent inébranlables malgré les tentatives de  déstabilisation. Même cas pour la commune urbaine d’Antananarivo où le couple Ravalomanana arrive toujours à donner du fil à retordre à chacun des ministres au sein du Gouvernement. Pire, l’association des maires des communes urbaines venaient de confirmer leur solidarité, la semaine dernière à Mahajanga. Cette association risque de se lever contre le pouvoir si ce dernier ose… à l’un de ses membres.

Dom – Ralambomamy