Sortie de l’Annexe B – Le sommet de la francophonie en jeu !
Air Madagascar se trouve dans la liste de l’annexe B de l’Union européenne depuis le mois d’avril 2011. Les ministres qui se sont succédé à la tête du ministère des Transports ont promis sa sortie mais jusqu’ici, elle y est, et même jusqu’au cou. Mais cette situation risque d’avoir des impacts sur la tenue dans notre pays du sommet de la francophonie de cette année !
La commission européenne a publié la 17ème mise à jour de la liste des compagnies aériennes interdites d’exploitation dans l’Union européenne, le 19 avril 2011, et Air Madagascar y figurait. Le communiqué a spécifié que la décision résulte de manquements non résolus en ce qui concerne leur exploitation et leur surveillance et des restrictions d’exploitation ont été ainsi prises contre les deux Boeing 767 de la compagnie Air Madagascar. Depuis 2011, de nombreux ministres sont passés à la tête du ministère concerné par le transport aérien et tous ont promis, à leur prise de fonction, qu’Air Mad sortirait de cette maudite liste dans les meilleurs délais. Jusqu’ici, rien de tout ça n’a été réalisé et pire, l’autre liste des problèmes internes de la compagnie n’a jamais cessé de s’allonger. Le constat est sans appel : tous ont été incapables de redresser la situation alors qu’Air Madagascar a déjà sacrifié son seul moyen de gagner de l’argent en sortant de la chambre de compensation. Actuellement, les billets d’avion de la compagnie ne se trouvent plus nulle part que chez elle-même tandis qu’elle ne peut plus vendre ceux des autres compagnies aériennes.
Impacts négatifs
Si le maintien d’Air Madagascar dans l’Annexe B sera de nouveau confirmé, cela aura de conséquences très graves sur le maintien du sommet de la francophonie dans le pays au mois de novembre prochain. En principe et comme son nom l’indique, les délégations étrangères devront prendre d’assaut la compagnie nationale mais avec ce lourd handicap, beaucoup préfèreront les autres compagnies, d’autant que ce ne sont pas les concurrents qui manquent dont Air France, Air Mauritius, Turkish Airlines, Corsair et entre autres, Air Seychelles. Pour d’autres délégations, ils choisiront de faire quelques heures de vol de plus avec une première base installée en Afrique du Sud. D’un autre côté, il s’agit aussi de garantir la sécurité des membres des délégations étrangères et sur ce point précis, la société en charge de la sûreté de nos infrastructures aéroportuaires, Samada, a montré des défaillances avec la sortie de drogue, de faune et flore endémiques, et entre autres, de l’or. En tout cas, le premier responsable reste l’Aviation civile de Madagascar qui, jusqu’ici, n’a apparemment fourni aucun effort pour endiguer ou résoudre tous ces problèmes. Ainsi, des pays francophones seraient tentés de prendre la partie de ceux qui sont contre l’organisation du sommet de l’OIF à Antananarivo et de voter pour le transfert de l’accueil du sommet à un pays tiers. Et dans ce cas, les investissements engagés par l’Etat malgache seront dépensés en vain, et cela sans compter des conséquences politiques à l’intérieur du pays.
J.L.R