Prix à la pompe – Vers l’application de la vérité des prix
Seulement deux mois après la dernière hausse du prix à la pompe, voilà que les tableaux des stations-service affichent une nouvelle augmentation. Elle est de l’ordre de 190 ariary pour le sans-plomb, de 140 ariary pour le gas-oil et de 110 ariary pour le pétrole. Il fallait s’y attendre et les membres du gouvernement n’ont cessé de rappeler que le pays ne peut, en aucun cas, échapper à l’application de la vérité des prix. D’ailleurs, l’Etat opte pour la politique de réduction, voire de la suppression de toute subvention. Le Fmi, dans son dernier rapport, a souligné la dépense abusive enregistrée par les caisses de l’Etat et exige un allègement conséquent. C’est une des conditions imposées qui pourrait permettre à la Grande Ile d’accéder au soutien financier des bailleurs de fonds. Il faut rappeler que dernièrement, la Jirama a également annoncé un ajustement tarifaire de l’eau et de l’électricité de l’ordre de 20 % mais finalement, la société a préféré la suspension de la décision pour « mieux préparer les consommateurs », selon le communiqué de cette société. Et tout cela sans tenir compte de la mauvaise qualité des services offerts et du pouvoir d’achat de la population.
La nouvelle hausse du prix à la pompe aura sûrement des conséquences sur les tarifs de transport, selon les plaintes des opérateurs de ce secteur. Ces derniers ne s’y attendaient pas du tout : « Les transporteurs se doivent de réviser leurs tarifs pour ne pas subir des pertes. C’est inévitable », a souligné un opérateur. En tout cas, c’est la population qui va en souffrir et cette inflation va mettre un coup d’arrêt sur de nombreuses activités. L’Ambassadeur de l’Union européenne l’a souligné dans son interview sur Rfi : « C’est surtout la population qui souffre de la mauvaise gouvernance des dirigeants. La population paie le prix fort du détournement de fonds, de la corruption et d’autres irrégularités des personnes hauts placées ».
Rlm