Rappelons-nous, le syndicat des agents de la Police Municipale de Tanà a dénoncé l’utilisation abusive de son logo par la société EasyPark. Pour le premier, il s’agit tout simplement d’escroquerie envers les usagers des parkings de la Capitale. Hier, les meneurs de ce syndicat ont reçu une demande d’explication de la part de l’équipe dirigeante de la Cua et en conséquence, une manifestation aura lieu ce matin à la Caserne de la police municipale à Anosipatrana. En tout cas, il est maintenant prouvé que les actuels dirigeants de la Capitale sont de mèche avec cette entreprise !

« Fotsy ila » ! Des meneurs du syndicat de la Police Municipale de Tana devront passer par cette épreuve disciplinaire à partir de ce jour et c’est le résultat de leur dénonciation de l’utilisation abusive du logo de ce corps par la société EasyPark. Rappelons que l’actuelle équipe dirigeante de la Commune urbaine d’Antananarivo a décidé d’octroyer la gestion des parkings de la Capitale à cette entreprise qui ne s’est pas gêné d’augmenter de 250% le tarif de l’heure ! Il s’agit notamment des parkings situés dans le centre ville, plus précisément dans tout Analakely, à Antsahavola et à Antaninarenina. Pourtant, la Cua ne va percevoir que 20% uniquement de la recette engendrée par cette mise en concession, selon certaines sources et d’où au début de cette année, des mouvements de contestation. Dans un premier temps, ce sont les agents de la Police Municipale qui verbalisaient les véhicules pris en faute mais depuis un peu plus de temps, la société EasyPark a créé sa propre … milice ! Selon le commissaire centrale de la police, les agents de cette dernière n’ont aucunement le pouvoir d’officier de police judiciaire et n’ont, par conséquent, pas le droit d’émettre des contraventions. Mais jusqu’ici, ces derniers le font comme si aucune autorité ne régit la ville d’Antananarivo.

Prendre la défense
Du côté des usagers, on n’arrête pas de se plaindre des agissements de ces agents de l’EasyPark qui se cachent au moment où on gare sa voiture. Après d’interminables minutes d’attente, les automobilistes prennent la décision de quitter leur voiture et en deux temps trois mouvements, une contravention est posée sur le pare-brise du véhicule en question. Beaucoup ont essayé de piéger les agents de cette société mais ces derniers prennent leur jambe à leur cou après avoir déposé la contravention. Justement, le logo du corps de la Police Municipale reste bien affiché en haut de ce papier, et d’où cette accusation d’escroquerie.
Avec cette demande d’explication, Lalao Ravalomanana et son équipe se dévoile un peu plus puisque ce serait la réponse à la lettre de dénonciation remise à la société EasyPark par le syndicat des agents de la Police Municipale, la semaine dernière. De toute façon, les dirigeants de la Cua sont obligés de prendre la défense de cette entreprise privée, et ce, au dépens d’un corps appartenant à la Ville d’Antananarivo, puisque tout le monde a compris les raisons de la validation de la privatisation de la gestion des parkings de la Capitale. On sait depuis longtemps que les Ravalomanana et le Tim souhaitent ardemment se refaire une santé financière et c’est encore mieux si c’est sur le dos des tananariviens. Point n’est plus besoin de rappeler que ce sont les habitants de la ville des mille qui les ont obligés à prendre le chemin de l’exil en 2009.
En tout cas, les agents de la Police Municipale ont annoncé qu’ils ne vont pas se laisser faire et un mouvement sera tenu ce jour à la Caserne d’Anosipatrana.

Luc Matthieu