La tension politique est en train de baisser depuis le début de cette semaine. En effet, ceux ayant agressivement exigé le départ des actuels dirigeants, ont apparemment  pris du recul et commencent même à adopter un langage vers le processus de négociation. C’est le cas de l’Afo sendikaly qui propose au régime de s’entraider pour la lutte contre la corruption. Même cas pour certaines personnalités qui ont accusé les dirigeants de haute trahison, à propos des îles éparses. Quelques têtes pensantes de ces nationalistes se rangent vers l’attente de la fin du mandat présidentiel pour l’organisation des débats relatifs à ce sujet.

En ce début de mois de juin, on connait un revirement de la situation politique qui a failli ébranler le régime actuel, à cause des multiples foyers de tension et de grèves ainsi que la suspicion de préparation de coup d’Etat. En effet, la menace de recherche et d’arrestation, qui pèse sur le sénateur Lilyson de René,  a fortement intimidé les grosses têtes de la tendance anti-Hvm qui ont pourtant promis de rameuter la population pour une descente dans la rue.

Depuis presque deux semaines, les partis politiques n’ont plus osé renouveler leur projet de défier le régime par l’organisation d’un mouvement populaire à grande échelle pour obliger Hery Rajaonarimampianina et son équipe à quitter le pouvoir. Cette attitude des politiciens, qui se rétractent face aux menaces de répression, ne surprend plus la population puisque c’est déjà une pratique courante. L’opinion publique craint même que des accords auraient été trouvés, en cachette, entre le régime et leurs détracteurs. On sait que les mallettes sont des valises d’espoir pour la plupart des vaillants  politiciens malgaches.

Dominique val