Le parti politique VPM MMM a de nouveau remis en cause la politique de décentralisation. Pour une décentralisation effective, tous les représentants de l’Etat au sein des collectivités territoriales décentralisées doivent être élus par suffrage universel direct et non par des grands électeurs. Nombreux partis politiques partagent ce même avis et craignent à nouveau des élections frauduleuses en faveur du régime au pouvoir. Les dernières sénatoriales sont loin d’être exemplaires en termes de préparation et de réalisation que les élections à venir seront également douteuses malgré les efforts de la Ceni, selon bon nombre de politiciens. En tout cas, le parti dirigé par Hajo Andrianainarivelo a décidé de ne pas présenter de candidat pour les prochaines élections notamment les régionales et les provinciales. « Le VPM MMM ne participera pas aux prochaines élections. L’Etat s’obstine à un suffrage universel indirect sans mettre en considération la décentralisation tant vantée, nous avons décidé de pas nous présenter à la course », a souligné un représentant du parti.

Décentralisation non effective

Le VPM MMM n’est pas le seul à remettre en cause la politique de décentralisation. Nombreux évoquent une répartition budgétaire inégale qui ne permet nullement aux CTD de se développer comme il se doit. Il y a également le projet de nommer les chefs fokontany auquel la société civile et bon nombre de partis politiques ne sont pas d’accord. Comme il est souligné par Tintin Ravonison, les fokontany devraient être représentés par des personnes élues et non nommées, des personnes estimées en mesure de communiquer les besoins des habitants. Mais comme beaucoup se doutaient, le parti au régime préfère prendre des précautions pour assurer son avenir, pour préserver ses intérêts, quitte à remettre en cause la décentralisation. En tout cas, il faudra encore attendre à ce que le gouvernement annonce une date pour les régionales et provinciales. De son côté, la Ceni a confirmé que côté technique, il n’y a plus rien à craindre.

Rlm