Exposition – L’ouverture d’esprit en dessin à l’Université
Apparemment, le talent des bédéistes et illustrateurs de la Capitale brille de mille feux à travers les expositions qui se tiennent dans plusieurs centres culturels. Les passionnés de bande dessinée à l’Université ne sont pas également laissés en reste puisque dans le cadre de ce mois dédié à la littérature malagasy au Craam Ankatso, deux expositions viennent d’être inaugurées hier.
11 bédéistes et illustrateurs à l’instar d’Arian, de Sleeping pop, de Padoue, de Raoto, d’Erwy, de Sphynx, de Slim, de Richiany, de Lamborano Mijoro, de Shinato ainsi que de Maximinus Fuku étaient sous les feux des projecteurs, tous passionnés par le même art du dessin. Ensemble, ils ont montré leur conception de la liberté à travers leurs talents et ont donné naissance à « Hallucinograph », un subtil jeu de mots venant d’hallucination et de graphique. « Cette exposition est dédiée au psychédélisme et à la liberté d’expression. Si dans les années 60, un mouvement de la contre-culture, le psyché-délisme, avait pour but de recréer, de façon éveillée et consciente, les sensations distordues produites lors d’injections de drogues telles que le Lsd, aujourd’hui, nous les bédéistes s’y mettent mais avec comme principale drogue nos imaginations et nos créations », explique Arian, tête pensante du projet. Les étudiants ont découvert un univers tantôt extrémiste, tantôt coloré, pas concret, pas croyable, qui a pour choquer voire même dégoûter. L’exposition est visible au Craam et sera déplacée à l’esplanade d’Ankatso le 14 juin. A noter que « Hallucinograph » se tient dans le cadre de la 12ème édition du festival de bandes dessinées Gasy Bulles.
L’expo « Ohabolana » a également été inaugurée hier. La culture orale a été remise au goût du jour par le biais d’une exposition Bd et Illustrations de l’association Tantsary. Selon un des bédéistes, les jeunes d’aujourd’hui ne prêtent plus vraiment attention à cet héritage oral. L’exposition est donc un moyen pour les étudiants de se réapproprier cette culture orale qui a tendance à s’oublier dans le paysage culturel malgache. Il s’agit d’une manière ludique d’ancrer les proverbes dans l’esprit des étudiants et des passants. A part les illustrations exposées, les visiteurs auront la chance de découvrir et d’acquérir un livre remplis d’illustrations, la plupart sarcastiques à faire méditer tout un chacun.
T.A.