Filière textile – Mise en place d’un laboratoire test
Le groupe SGS, un des leaders de l’inspection et la certification dans la filière textile vient de lancer un laboratoire test de conformité et de performances dans la Grande île. Ce laboratoire, d’une superficie de 160m2, est doté d’équipements et d’un personnel technique qualifié pour des services d’essais physiques, d’inspection des usines et d’audit qualité. Le laboratoire est ouvert aux fabricants de produits textiles et de vêtements locaux souhaitant se conformer aux exigences internationales.
Selon les responsables de SGS Madagascar, la création de ce laboratoire permettra à l’industrie textile malgache de bénéficier une expertise technique pour raccourcir les délais de tests et de réduire les coûts de production. D’autant plus que le textile est une filière porteuse pour la Grande île, notamment pour le marché extérieur, et surtout avant la période de crise. Ces dernières années, le contexte international, notamment le dynamisme du marché européen et le recul de certaines zones concurrentes, notamment l’Afrique du Nord et la Chine ont permis aux entreprises textiles malgaches de se développer, la crise politique actuelle reste toutefois un handicap pour la filière.
En effet, les études ont démontré une croissance d’environ 20% des entreprises textiles malgaches vers le marché européen pour l’année 2011. Il est évident que cela ne rachète pas les pertes massives d’emplois occasionnées par la suspension de l’AGOA, mais cela représente une certaine performance vu le contexte actuel. Selon les données publiées par l’Institut national de la Statistique (Instat) pour le premier trimestre de l’année 2011, la valeur de l’exportation de T-shirts vers l’Europe était de 6 milliards d’ariary en valeur FOB, alors qu’au cours de toute l’année 2010, celle-ci était de 21 milliards d’ariary. L’année dernière, la performance des entreprises textiles malgaches ont connu une régression, vu la dégradation de la situation dans le pays.
Par ailleurs, les contraintes des normes sur le marché international obligent les opérateurs malgaches du secteur d’importer les matières premières dont ils ont besoin. Madagascar importe majoritairement ces produits de l’île Maurice, de Chine, de Singapour ou encore du Japon.