Club développement éthique – « Existence d’un malaise dans la classe politique »
Constatant la stagnation de la situation politique dans le pays, le Club développement éthique (Cde) est sorti de son silence. Son président, Albain Rabemananjara n’a pas manqué de faire part de ses impressions par rapport à ce sujet. « En cette période où la situation politique se détériore, il pesait sur Madagascar une atmosphère lourde qu’il fallait absolument décrisper. Et pas besoin d’un odorat développé pour sentir le malaise qui règne dans la classe politique malgache. Menace de coup d’Etat, menace d’arrestation d’opposants politiques, tentative de museler la presse, tous ces faits d’armes de ces régimes précédents refont de nouveau surface surtout que la présidentielle de 2018 plane déjà à l’horizon », a-t-il estimé. A part les nombreuses critiques que reçoit le régime actuellement, cette personnalité politique a également rappelé le fait que plusieurs déclarations n’ont pas encore été concrétisées jusqu’à présent. « Deux ans après l’annonce de la réconciliation nationale par le président de la République, la colombe de la paix de ce régime ne s’est pas envolée plus loin que les frontières des partisans du parti présidentiel », a-t-il rajouté.
Pratique malhonnête
La corruption ainsi que la mauvaise gouvernance sont aussi soulevées par le Cde. « Ces pratiques immorales ont toujours été présentes à Madagascar, mais elles se sont banalisées dans le pays. La corruption, et dans une description plus large, le clientélisme et le népotisme, sont toujours rois et le sont toujours en ces temps flous. Quant à la mauvaise gouvernance, qui n’est plus un simple fait d’actualité, elle portera atteinte au service de sécurité qui conduit à l’intensification des crimes organisés, aussi bien en ville que dans les zones reculées », poursuit Albain Rabemananjara. En tout cas, cette personnalité a affirmé que « le pire dans ce qui se passe en ce moment à Madagascar c’est que les dirigeants actuels donnent un mauvais exemple sur ce qui doit se faire. […]. Comme quoi les agissements du régime actuel tendent à renforcer cet aspect quasi-culturel de la corruption dans le pays ».
Vahatra Ny Aina