Election constitutionnelle – « Seule solution à la crise », insiste Albert Zafy
Ouverture d’un séminaire national, hier à Andrefan’Ambohijanahary. Acteurs politiques, organisations de la société civile ou encore simples citoyens, l’équipe du professeur Albert Zafy a mobilisé les partisans dans les 22 Régions pour soutenir la tenue d’une élection constitutionnelle avant l’élection présidentielle et dans le courant de cette année. « Il s’agit de la seule élection qui permettra de mettre fin à toutes les crises qui se suivent dans le pays. A l’issue d’une élection constitutionnelle, les dirigeants ne seront plus tentés de changer de constitution dès leur accession au pouvoir et les structures s’en trouveront consolidées », a-t-il avancé dans son discours d’ouverture de l’atelier. Durant deux jours, les quelque 2 000 participants se pencheront donc sur deux questions, en l’occurrence les différentes constitutions à soumettre au vote, ainsi que la tenue probable du scrutin, par rapport à la séquence des élections, avancée par la Ceni-T et les Nations Unies. « Les propositions tournent majoritairement autour du centralisme, du fédéralisme et du royalisme », avance pour sa part Camille El Mektoub, membre du comité d’organisation.
Dialogue
Pour être aussi sûr de sa démarche, le Professeur Albert Zafy a soutenu avoir déjà rencontré les autorités transitoires pour prévenir du déclenchement de son processus. « L’idée a déjà été présentée à Andry Rajoelina, président de la Transition, ainsi qu’au Premier ministre Omer Beriziky et aux Forces armées », a-t-il déclaré à l’assistance. L’ancien président de la République avance avoir fait part de l’importance d’un vote constitutionnel. « Le peuple pourra très bien exprimer son choix à travers une élection constitutionnelle, alors que nous parlons souvent de proximité, ainsi que de participation de la population », a-t-il poursuivi. La date du scrutin devrait uniquement être définie, l’important étant de tenir cette élection avant toutes les autres. « Quelle que soit la date, un 23 août ou un 23 septembre, là n’est pas le problème. L’essentiel est de la tenir cette année car elle est la porte ouverte aux autres scrutins », déclare-t-il. Les résolutions du séminaire seront connues ce jour.
Lalaina Arisoa