Boursiers malgaches en Chine – Les étudiants refusent leur rapatriement
La situation des étudiants boursiers de l’Etat malgache en Chine se trouve dans le statu quo. Après le 1er juillet, délai accordé par les responsables des universités chinoises à l’Etat malgache pour régler ses arriérés, celui-ci n’a encore rien payé et aucune décision concernant ces étudiants malgaches en Chine n’est pour le moment prise par les universités chinoises. La décision de l’Etat malgache se fait attendre, selon les étudiants en Chine. Mais quoi qu’il arrive, ils refusent l’idée de leur rapatriement. « Nos parents ont dépensé beaucoup d’argent au cours de ces 18 mois sans bourse d’études. Il n’est de ce fait pas question que nous rentrions au pays », peut-on lire dans un communiqué émanant des étudiants en Chine. Toujours dans le même communiqué, ces étudiants réclament un traitement égalitaire pour tous les boursiers de l’Etat malgache à l’étranger. « Nous ne partirons jamais de Chine tant que la même décision n’est pas appliquée aux autres boursiers de l’Etat malgache se trouvant dans les autres pays comme la France, le Canada ou encore les Etats-Unis ». Ces étudiants demandent de ce fait la prise d’une décision dans les plus brefs délais. Ils réclament la publication d’une liste et du nombre des étudiants concernés par ce rapatriement et lancent un appel au président de la Transition Andry Rajoelina à se pencher sur leur cas.
Quatre options disponibles
Après le Conseil de gouvernement du 2 juillet dernier, chaque partie attend la décision de l’Etat. Aucune question de rapatriement n’est encore évoquée. Lors de ce Conseil, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a tout simplement émis quatre propositions pour résoudre ce problème. Il s’agit du paiement des arriérés de frais de scolarité et de logement en résidence universitaire dans les universités publiques de Chine, de retirer le statut de boursier de l’Etat malgache à tous les étudiants non inscrits régulièrement, de rapatrier tous les étudiants non performants (redoublants et triplants), ainsi que les étudiants inscrits en cycle de licence (bachelor) dans les filières de formation existant à Madagascar et enfin l’examen au cas par cas de la situation des étudiants inscrits en cycles de master et doctorat. Par ailleurs, on sait que la demande d’un supplément de budget effectuée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique auprès du ministère des Finances et du Budget reste sans suite jusqu’à maintenant.
M. S.