Soutien aux populations vulnérables – L’Union européenne, sans parler politique
L’Union européenne avait octroyé près de 17 millions d’euros dans le Projet d’Appui au Cycle électoral à Madagascar ou Pacem, afin d’organiser les prochaines élections. L’ambassadeur de l’Union européenne, Léonidas Tezapsidis, précise même que la somme presque dans sa totalité a déjà été versée pour faire avancer les préparatifs électoraux. Mais avec les scrutins incertains et l’avenir flou de la sortie de crise, ce partenaire technique et financier de la Grande Ile réoriente sa politique d’appui au développement de la Grande Ile, en offrant un soutien aux populations vulnérables. Ce sont 6 Régions à savoir Amoron’i Mania, Androy, Anôsy, Atsimo-Andrefana, Atsimo-Atsinanana et Vatovavy-Fitovinany, qui vont directement bénéficier de près de 12 millions d’euros sur une période de 5 années. Dans le cadre de la réhabilitation d’une route nationale en optant pour la haute intensité de main-d’œuvre (himo), l’Union européenne signe une forte présence à Madagascar, sans passer par la scène politique qu’elle a priorisée à travers les préparatifs électoraux. « Nous choisissons la coopération de proximité pour encourager et soutenir le développement des gens défavorisés », a affirmé l’ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar. C’est dire que la collaboration avec le régime actuellement en place est en suspens pour ne pas dire quasiment interrompue. Beaucoup plus d’engagement auprès des districts et des Fokontany, une nouvelle politique de proximité est prônée pour poursuivre l’engagement de l’Union européenne.
Aider les Malagasy
« Malgré les problèmes politiques, nous sommes là pour aider les Malagasy. Nous voulons montrer l’engagement de l’Union européenne en tant qu’acteur important du développement », précise toujours l’ambassadeur de l’Union européenne. Offensive que de marquer la rupture avec le régime en place à travers l’annonce officielle d’un nouvel engagement pour la Grande Ile. Et effectivement, ce sont près de 700 familles qui se verront améliorer leurs conditions de vie à travers le projet. La haute intensité de main-d’œuvre promet des effets sociaux immédiats, car elle permet de réduire pendant un temps le chômage qui mine ces populations vulnérables. La route nationale, elle-même vise le désenclavement de plus de 370 000 personnes. Une route qui n’est plus praticable dont la renaissance se dessine à travers cet appui de l’Union européenne.
Lalaina Arisoa