Secteur public – Le plus touché par la corruption
Le secteur public est parmi le plus corrompu dans la Grande île, tel est le constat du Baromètre mondial sur la Corruption 2013 publié par l’agence Transparency international, lundi dernier. Une enquête a été menée auprès de la population. 57% des personnes enquêtées, notamment celles issues du milieu pauvre affirment que la corruption est un problème récurent dans le secteur public, notamment au niveau de la justice, de la police et des autorités publiques. Ces mêmes personnes enquêtées par la même agence ont souligné davantage qu’il est nécessaire d’avoir des contacts personnels dans le secteur public pour que le service soit effectué.
Le secteur public malgache compte parmi les plus corrompus dans la Grande île, indique le Baromètre mondial sur la Corruption 2013 dans une enquête publiée lundi par Transparency International qui souligne que ce constat est fait par les habitants de Madagascar eux-mêmes. Paradoxalement, une grande majorité des employés de la fonction publique et du secteur privé affirment que les efforts engagés par le gouvernement dans la lutte contre la corruption sont inefficaces.
Selon toujours l’étude menée par la Transparency international, les personnes les moins éduquées sont les principales victimes de la corruption dans le pays, alors que le niveau d’éduction à Madagascar souffre d’une dégradation depuis quelques années cela bien avant la crise de 2009. 54% des enquêtés ont affirmé qu’ils paient « pour accélérer le processus » et 20% estiment que c’est l’unique moyen d’obtenir satisfaction de la part des services de l’Etat.
Par ailleurs, 75% des personnes interrogées ont déclaré que la corruption à grande échelle s’est aggravée ces dernières années (33% et 40% respectivement pour la grande corruption et 41% et 44% pour la petite corruption). En effet, l’indice de perception de la corruption (IPC) sorti en décembre dernier a fait sortir que le cas de la corruption s’est alourdi dans le pays. Madagascar est classé 118e sur 175 pays au monde. Notons que 8 sources de données ont permis au TI d’établir ce classement dont la Banque mondiale et la BAD ainsi que d’autres encore. L’IPC est conçu pour indiquer l’étendue de la corruption, avec une note allant de 0 à 100. Pour Madagascar la note est de 32 sur 100.
Riana