Assainissement de la capitale – Les abris en sachet à éliminer
Un grand défi à relever pour la Commune urbaine d’Antananarivo. Après l’arrestation des individus qui font leurs besoins en plein air du côté d’Anosy, la Commune urbaine d’Antananarivo va procéder à l’élimination des abris en sachet plastique et carton qui pullulent dans la capitale notamment dans le centre-ville, aménagés par les SDF. Ces abris servent de maisons d’habitation aux personnes appelées communément « 4’mis ». Il y a quelques jours, la Municipalité a annoncé le ramassage de ces catégories de personnes pour les rassembler dans un endroit bien déterminé mais cela n’est pas le cas pour le moment. Selon un responsable au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo, les responsables se penchent en ce moment sur la mise en place d’une stratégie de démolition des cases d’habitation en sachet plastique et carton. L’assainissement de la ville constitue le principal objectif de cette action. D’après encore ce responsable, le ramassage aura lieu incessamment mais pas pour le moment. « La Commune urbaine d’Antananarivo va encore construire des abris en dur que nous avons érigés à Anosizato pour accueillir ces 4’mis il y a quelques années », déclare le responsable.
Nécessité de mesures d’accompagnement
Les avis divergent concernant le ramassage des 4’mis. La plupart des personnes ne sont pas contre cette stratégie mais elles demandent la mise en place d’un centre doté d’infrastructures pour les accueillir. « Et auprès de ces infrastructures, ces catégories de personnes pourront vivre décemment. Mais des infrastructures pour les accueillir ne suffisent pas, il faut également les accompagner moralement parce qu’il s’agit d’une nouvelle vie qu’ils devront affronter, une vie très différente de la précédente », propose un travailleur social. Bon nombre de projets déjà mis en œuvre par les autorités étatiques, concernant le transfert des 4’mis de la capitale ont été voués à l’échec. Le centre d’Anosizato figure parmi ces emplacements et actuellement, aucun 4’mi n’habite sur les lieux. Il en est de même pour un village à Fenoarivo, créé spécialement par la Commune urbaine d’Antananarivo pour eux afin qu’ils ne dorment plus dans les rues. La plupart des familles ont quitté ce village et il n’en reste plus qu’un infime nombre. D’ailleurs, ceux qui y habitent encore travaillent dans la capitale et font l’aller-retour quotidien entre Fenoarivo et Antananarivo étant donné qu’aucun travail n’est disponible sur place. Ces conditions de vie poussent ainsi les 4’mis à revenir dans les rues de la capitale pour y vivre quelques semaines ou quelques mois.
M. S.