187 magistrats affectés – Le SMM dénonce
Des magistrats sont dans l’attente de la suite des doléances déposées, il y a un temps déjà, et qui contestent les décisions d’affectation massive alors que de réelles justifications n’ont pas été apportées. Pour les membres du Syndicat des magistrats de Madagascar (Smm), le traitement est inégalitaire puisque d’autres magistrats ayant une influence certaine, n’ont pas fait l’objet de telle décision et restent inamovibles à leur poste. En tout, 187 magistrats sont concernés par la mesure, un nombre largement au-dessus de la limite habituelle, une trentaine : « La plupart des concernés n’ont même pas pu rester sur leur lieu de travail que plus de deux ans uniquement, alors que sur ce point, la condition est de rester 5 ans dans la même localité avant de se voir affecté ailleurs», a expliqué un membre du Smm. Et selon notre interlocuteur, le Conseil supérieur de la magistrature (Csm) a promis de voir de près la situation mais ce ne fut le cas.
Paramètre financier à prendre en compte
Par ailleurs, les victimes de cette mesure ont également souligné que le coût du déménagement s’élève à plus de 5 millions d’ariary, une somme colossale entrainant un blocage majeur pour ces dernières. « Tout au moins, le Csm devrait prendre en charge toutes les dépenses afférentes à la nouvelle affectation. Il est à rappeler que la plupart d’entre nous ont été déjà affectés plus de deux fois, ce qui constitue un budget considérable. 10 ans après le premier déménagement, les dépenses relatives à ce volet n’ont toujours pas été remboursées. Le Csm, après toute prise de décision, devrait prendre en compte ce paramètre financier pour mieux aider les concernés », poursuit le représentant. Concernant la corruption, ce même membre du SMM a fait part de sa position : « Nous tenons effectivement à prêter main forte au Bianco mais il ne faut pas oublier que nous sommes également tenue par une obligation de réserve qui ne nous permet guère de tout dénoncer. En tout cas, lors des assemblées générales, nous nous incitons de renforcer la lutte contre la corruption », conclut-il.
Rlm