Le bureau exécutif de l’AMIS (ou Association Malgache des Ingénieurs de la Statistique), par le biais de son président Randrianasolo John Brice a pris part au Conférence-débat organisée hier au Carlton dans le cadre de la célébration du 10^ème anniversaire du CEDS. Son intervention se focalise autour des liens étroits entre démographie, statistiques et prise de décision (économique et/ou politique). Les détails.

« La statistique, comme nous l’entendons tous, constitue un outil très bien connu, que ce soit dans les journaux, les livres ainsi que les différents documents de travail à l’usage des institutions aussi bien du secteur public que celui du privé. Devant les chiffres qui nous sont présentés, les tableaux et graphiques qui sont dressés pour représenter l’importance de la population, les tendances d’un phénomène à étudier, nous sommes presque toujours d’accord sur le fait que ces informations sont établies afin de traduire en chiffre la réalité. Toutefois, il nous arrive d’en émettre quelques réserves, ce qui n’est pas étonnant lorsque nous ne percevons pas nous même ce qui les confirment », explique-t-il en guise de préambule.

Avant d’enchaîner que « Ce débat sur la démographie et la statistique en tant que « instrument d’aide à la décision » nous montrera que d’une part, entre le Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 1993 (RGPH 93) et aujourd’hui, une énorme quantité de travail a été réalisée, surtout dans le cadre de l’ajustement et de la stabilisation de la projection sur la population, et que d’autre part, la conception, la collecte, la réalisation et l’exploitation des données statistiques obéissent à un ensemble de règles méthodologiques rigoureuses et scientifiquement établies, et dans lequel l’improvisation reste difficilement tolérable, si bien que les chiffres présentés par la statistique se veulent être le reflet fidèle de la réalité ».

Condition de vie

« Ainsi, note-t-il, dans nos vies quotidiennes, plusieurs aspects sont influencés par les statistiques, qu’il s’agisse d’informations locales ou nationales, sur les groupes de population ou sur leur condition de vie. Les statistiques nous fournissent des renseignements essentiels qui nous aident à surveiller par exemple l’inflation, à promouvoir la croissance économique, à planifier le développement des villes et des milieux ruraux, et à prendre des décisions concernant l’emploi et les différents programmes sociaux. Elles contribuent aussi à aider les gouvernements, les entreprises, et les citoyens à prendre des décisions éclairées, tout comme elles nous permettent de tenir des débats informés sur l’avenir de notre pays, de nos collectivités et sur la manière d’atteindre nos buts ».

Et de conclure « Avec la multiplicité des sources d’informations statistiques existantes à Madagascar, force est de constater que nous assistons à un certain risque de discordance des résultats obtenus. Aussi, un effort de coordination est-il nécessaire pour promouvoir l’harmonisation des toutes les sources ».

 Solo Rabefiringa