Inauguration d’un bâtiment à Anosy – Les journalistes abandonnés devant la Cour suprême
Après avoir terminé les « beaux discours » lors de la cérémonie d’inauguration du nouveau bâtiment abritant le guichet unique pour l’enregistrement des actes judiciaires et timbres sur visa passeport, le président de la République et les hautes personnalités se sont « réfugiés » dans la grande salle de la Cour suprême. En effet, ce bâtiment a été interdit aux journalistes le temps où le chef d’Etat était encore dans les parages. Et par un temps venteux et pluvieux, les rédacteurs, photographes ou caméramans ont été bloqués devant le portail de la Cour suprême, comme des indésirables. Ce n’est qu’après le départ du président de la république que le service du protocole a laissé entrer les journalistes pour des « interviews ». Certes, le greffier en chef a accepté de donner plus d’explication concernant la suite du programme après l’installation du nouveau bâtiment, mais le fait est que nombreux auraient voulu profiter de l’occasion pour interroger le président sur d’autres affaires.
Sans précédent
Quant au président du Sénat, Honoré Rakotomanana a ouvertement affirmé son antipathie envers les journalistes. « A partir de maintenant, je ne vous accorderai plus d’interview, car vous ne diffusez pas ce que j’affirme », aurait-il déclaré à ceux qui ont voulu le questionner sur le projet de loi portant code de la communication. Et pourtant, force est de constater que les stations ou les organes de presse ne peuvent pas se permettre d’émettre ou d’écrire en intégralité ses discours ou ses explications, sauf peut-être la télévision nationale malgache. En tout cas, les journalistes n’ont jamais connu de discrimination pareille durant les précédents régimes, du moins lorsque les organisateurs sollicitent leur présence pour la couverture d’un évènement.
Vahatra Ny Aina