Délestage – C’est au tour d’Alasora de faire la révolte
La population d’Amboaroy Alasora a spontanément organisé une manifestation hier soir pour dénoncer le délestage qui s’empire de jour en jour. Les abonnés de la Jirama en ont marre des longues coupures intempestives de l’électricité alors que la facture ne cesse d’augmenter sans aucune raison et sans explication. Les habitants du quartier ont fait ainsi une descente dans la rue afin de bloquer la circulation. C’est la forme habituelle de message aux responsables compétents qui ne prennent malheureusement aucune mesure face au problème de distribution d’électricité. Comme d’habitude, les forces de l’ordre ont répondu présentes afin de disperser les manifestants. Depuis quelques mois au moins, une dizaine de quartiers ont déjà menés des grèves de mécontentements contre le délestage. Les habitants des fokontany d’Andravoahangy, d’Ankatso, de Manakambahiny, et d’Andohapenaka sont parmi les précurseurs de ces mouvements populaires nocturnes qui n’ont aucune relation avec la situation politique du pays. Les habitants réclament tout simplement un service digne du tarif de la Jirama, ainsi que de la transparence sur la situation réelle de la distribution de l’électricité. Des demandes qui ne trouvent aucun résultat jusqu’ici. De nombreuses mesures comme l’octroi de l’usine de production de Mandroseza à une entreprise privée, ainsi que la création d’une nouvelle centrale électrique à Antanandrano, ont déjà été prises par l’Etat mais cela n’a pas amélioré la situation. Presque tous les jours, la plupart des quartiers de la capitale et des communes périphériques subissent la coupure de l’électricité. Les techniciens se contentent tout simplement d’expliquer que ce ne sont que des microcoupures. Récemment, la Jirama aurait reçu de vieux groupes électrogènes que la société d’électricité de France (Edf) n’utilise plus depuis des années. L’installation de ces machines pourra apporter une solution provisoire contre le délestage mais uniquement pour le prochain Sommet de la Francophonie.
Dom