Transplantation rénale – La législation malagasy l’interdit
Une longue route pour la transplantation rénale dans la Grande île. Les patients nécessitant une greffe de rein doivent encore partir à l’étranger pour l’effectuer. La plupart des patients n’ont pas forcément les moyens de réaliser cette greffe à l’étranger et sont parfois livrés à eux-mêmes. « Auprès du centre hospitalier de Soavinandriana, deux médecins maîtrisent très bien une transplantation rénale mais faute d’une pratique courante, leur connaissance peut périr. Auprès des centres hospitaliers universitaires, on peut également recenser une dizaine de médecins ayant la compétence dans la transplantation rénale mais ne peuvent pas encore démontrer leur savoir dans la Grande île » a fait savoir le médecin général Pascal Jacques Rajaonarison, directeur général du centre hospitalier universitaire de Soavinandriana. Aucune loi sur la greffe de rein n’est pas encore disponible dans la législation malagasy donc la pratique est encore interdite alors qu’un cadrage juridique est indispensable pour lutter contre le trafic d’organe. « Le ministère de la Santé publique s’attelle en ce moment à l’élaboration d’une loi concernant cette transplantation mais la route s’avère longue car cela doit encore passer par plusieurs institutions de l’Etat » indique le directeur de cabinet au sein du ministère de la Santé publique.
Délégation indienne
Depuis quelques jours, une délégation indienne du groupe hospitalier Apollo est dans nos murs. Le but de sa visite étant de chercher une piste de collaboration avec le ministère de la Santé malagasy. Hier, la délégation venait de présenter à la presse la forme de collaboration qu’elle vient d’entamer avec Madagascar. Dans le court terme, l’entente entre le ministère et l’Apollo Hospitals est fait pour formaliser l’ensemble du processus d’envoi. Cela permet d’économiser des coûts importants pour le ministère de la Santé et aussi plus pratique pour les patients. Ces derniers n’ont plus besoin de faire un déplacement à l’étranger pour le contrôle médical obligatoire après l’opération. Une visite périodique en terre malagasy de spécialité sera effectuée par les équipes d’Apollo Hospitals. Cela réduit considérablement le coût de suivi. Par ailleurs, les médecins malagasy pourront bénéficier d’une formation continue. Dans la technique de transplantation rénale, Apollo Hospitals fait partie des établissements sanitaires qui pratiquent le « minimally invasive cardiac surgery ». Sept jours après l’opération, le patient peut se rétablir. Depuis 2 ans, une cinquantaine de malagasy ont été déjà opérés en Inde.
M.S.