Code de la communication – Les journalistes persistent et signent
Comme prévu, les journalistes se sont déplacés au palais de la démocratie à Tsimbazaza, hier pour interpeller les députés sur les propositions non- retenues dans le projet de code de la communication. Le projet a été adopté par le Sénat et hier encore, le Président du Senat a confirmé son soutien à ce projet.
Ce point de vue n’est pas du tout partagé par les acteurs les plus concernés, à savoir les journalistes. Ces derniers se sont fait entendre à Tsimbazaza hier et le bureau permanent de l’Assemblée nationale a promis de voir de près les requêtes et les modifications à apporter. Arrivés vers 10 heures à l’Assemblée nationale, dix journalistes ont été reçus dans la salle de séances par les membres du bureau permanent. « Le député Guy Rivo a rappelé que le ministre de la communication lui-même s’est engagé solennellement à faire en sorte que l’article 20 de la loi sur la cybercriminalité soit abrogé par le code de la communication. Nous lui avons fait confiance mais décidément, nous nous sommes trompés. Nous revendiquons aujourd’hui à ce que le ministre tienne parole, et ce au nom de la liberté d’expression, de la liberté de presse et de la démocratie », a souligné Lalatiana Rakotondrazafy.
Par ailleurs, les journalistes ont également évoqué leur refus concernant l’amendement fait par les sénateurs. Effectivement, ces derniers ont introduit dans le code de la communication un article stipulant que le directeur de la publication doit désormais être le patron de presse. « C’est impossible et c’est également un blocage pour les investissements. Si TF1 veut s’implanter à Madagascar, on ne peut effectivement pas demander au grand patron d’exercer le rôle de directeur de publication de TF1 à Madagascar », avance Fetra Rakotondrasoa. Les journalistes exigent, par conséquent, à ce que le projet soit révisé en tenant compte des remarques et propositions obtenues lors de son élaboration. « Maintenant, nous attendons à ce que les députés effectuent comme il se doit leur travail et ils nous ont d’ailleurs promis de prendre en considération nos attentes. Mais la négociation continue pour parvenir aux objectifs notamment pour la dépénalisation des délits de presse », a conclu Fetra Rakotondrasoa.
Rlm