Affaire Lilyson – L’ordre des avocats ne fait pas de la politique
Le conseil de l’ordre des avocats de Madagascar a tenu une conférence de presse, hier, pour faire part de leur position par rapport à l’affaire sénateur Lilyson et à l’intervention médiatique de deux des membres de l’ordre. Il faut rappeler que la semaine dernière, quelques avocats ont défendu la cause de ce dernier lors d’un point de presse. Ces derniers ne sont pas limités sur le sujet mais ont également dénoncé les diverses irrégularités faites par les dirigeants actuels mais aussi sur la loi sur l’opposition. Ils ont interpellé les autorités à prendre une bonne décision, notamment d’abroger le mandat d’arrêt contre le Sénateur. Ces avocats ne sont pas les seuls à évoquer cette demande d’abrogation mais de nombreux partis dont le Mapar et le Tim, par l’intermédiaire du sénateur Olga Ramalason, ont également parlé d’une injustice. Pour les observateurs, le sujet n’est que diversion pour détacher le petit peuple du monde réel et de la misère. Ces derniers jours, l’affaire Lilyson a été mise de côté parce que les dirigeants, les observateurs et même les journalistes se sont focalisés sur l’accord de principe avec le Fmi, la sortie d’Air Madagascar de l’annexe B, le projet de loi sur le code de la communication… mais hier, l’ordre des avocats a remis le sujet sur le tapis.
A chacun sa cause
Le président du conseil de l’ordre des avocats, Hubert Raharison, a clairement souligné que l’ordre n’interviendra jamais dans une décision de justice. « L’ordre ne fait pas de la politique et nous respectons la liberté de la Cour qui a toujours pris en compte la logique judiciaire. Nous respectons également toute décision judiciaire », a souligné le président. En effet, l’ordre a pris position et ne compte guère soutenir la conviction des autres avocats à combattre contre les irrégularités réalisées par les dirigeants. Selon toujours ce dernier, les avocats peuvent faire une déclaration sur des dossiers qu’ils traitent et peuvent de ce fait parler au nom de l’ordre mais dans le cas contraire, ils devront parler en leur propre nom. « Je tiens en effet à souligner que l’ordre ne soutient en aucun cas l’objet de revendication de ces quelques avocats qui se sont présentés au nom du barreau de Madagascar », a souligné le président du conseil de l’ordre des avocats.
Rlm