Embouteillage monstre partout – Les usagers en colère !
Relié Ivato aux portes d’entrée de la commune urbaine d’Antananarivo, à savoir Ambohimanarina, Andohatapenaka ou les 67ha sud, relève d’un parcours de combattant. D’un autre côté, les usagers de la route doivent prévoir des dépenses supplémentaires pour ne pas tomber en panne sèche. De même pour les utilisateurs des taxibe qui sont trop souvent laissés en rade par ces derniers !
Il faut au moins de 3 heures pour rallier Ambohimanarina ou Andohatapenaka à partir d’Ivato et pour les travailleurs mais aussi les élèves, le réveil est programmé tout simplement à partir de 4h du matin. C’est aussi le cas pour toutes les périphéries de la Capitale puisque toutes les portes d’entrée de Tanà – à savoir Mahazo et Ampasampito pour l’axe nord-est, Analamahitsy pour le nord, Ankadimbahoaka pour le sud, Mandroseza pour l’est, et Anosizato pour le sud-ouest - sont bien bloquées. Pire, il n’y a plus de rues où la circulation est plus ou moins fluide à l’intérieur de la commune urbaine d’Antananarivo, et ce, à toute heure de la journée. Les raisons sont nombreuses dont en premier lieu, l’incapacité de l’équipe de Lalao Ravalomanana à trouver les solutions adéquates pour fluidifier la circulation urbaine. Jusqu’ici, personne n’a eu vent d’un quelconque projet concernant ce volet et pire, le mari de la mairesse veut même encombrer davantage les rues de la ville en introduisant des « bajaj » ! Partout dans la ville, les taxibe font la loi en s’arrêtant n’importe où et n’importe quand alors qu’on sait qu’en l’espace de quelques secondes, de longues files de voitures se forment. Puis, il y a aussi l’état de la chaussée et bizarrement, de nombreux trous se sont formés ces dernières semaines ralentissant davantage le déplacement. La démonstration faite par Lalao Ravalomanana, la semaine dernière à Andravoahangy, n’a pas encore porté ses fruits et à Betongolo, Besarety, Ankadifotsy, Analakely, Ambodifilao, Isotry, et un peu partout, il faut savoir mener sa voiture en zigzag pour ne pas avoir les transmissions en bouillie !
Etat lamentable
Puis, il y a aussi la réfection de la portion de la route entre Antanimena et Soarano, un axe très utilisé puisqu’emprunté par des milliers de voitures chaque jour. On sait que la réhabilitation et la remise aux normes ne prendront fin que vers le mois d’août, il faut par conséquent beaucoup de patience pour tout le monde. Mais la dernière brillante idée de la Cua de fermer l’Avenue de l’Indépendance a singulièrement compliquée la situation. Pour tous les véhicules, et ce, sans exception, on doit prendre la route déjà dans un état lamentable de la Petite vitesse et faire le détour en passant par Tsaralalàna avant de rejoindre Andohan’Analakely. Et bien sûr, des milliers de taxibe, de taxis, de camions, de charrettes, de poussepousses, de scooters, et de véhicules particuliers s’y jettent alors que les deux côtés de la rue sont déjà pris par des marchands. Facilement, on peut y perdre des heures et évidemment, la consommation en carburant suit aussi la tendance. D’où la rage des usagers de la route puisque les dépenses affectées au carburant augmentent d’une manière exponentielle. D’un autre, les transporteurs en commun sont las de passer son temps dans les embouteillages et refusent tout simplement d’assumer jusqu’au bout leur service en débarquant leurs passagers. Ces derniers sont ainsi obligés de débourser plus qu’il n’en faut pour arriver à destination. Bref, c’est la galère totale et la fin n’est pas encore pour bientôt.
J.L.R