Ossement humain – Utilisé pour transporter de la cocaïne
La recrudescence de vol d’ossements humains à Madagascar serait liée étroitement à un énorme trafic de drogues. Les os longs dérobés dans les tombeaux seraient utilisés comme matière première pour la fabrication des tendeurs de valises et de tous les modèles de sacs existants. Les poudres de cocaïne et d’héroïne seraient ensuite introduites dans les creux des tendeurs. Théoriquement, environs 5 grammes de groupes pourraient être insérés dans le tendeur d’une grosse valise. Les trafiquants choisissent d’opter pour cette méthode puisque les scanners et les chiens dépisteurs de drogue ne seraient pas capables de détecter des produits insérés dans des matières à base d’ossement humain. En effet, l’utilisation des « paquets humains » qui avalent des gélules de cocaïne pour passer les fouilles au sein des aéroports devient de plus en plus inefficace.
Si cette hypothèse s’avère logique et réaliste, Madagascar risque d’être déjà sous la coupe d’un réseau international de trafiquants de drogue bien organisé. Ce serait pour cette raison que les enquêteurs ne sont jamais parvenus à apporter une explication plausible et officielle quant à la destination finale des ossements volés. Des sources anonymes non recoupées expliquent que les cocaïnes et héroïnes importées depuis le Kenya et la Tanzanie peuvent être facilement introduites à Madagascar dont les douanes sont des passoires, et les côtes sont largement ouvertes. La Grande île devient ensuite un passage facile pour acheminer les drogues vers les pays occidentaux.
A part les trafiquants, le vol d’ossement s’avère être une source de revenu très rentable pour les pilleurs de tombeaux qui auraient empoché jusqu’à 300 000 Ariary par kilo le prix d’un os long, et les démarcheurs les vendent ensuite à 1 million d’Ariary chez les trafiquants de drogue. Les responsables étatiques, notamment les forces de l’ordre et la justice, ne peuvent rien faire à part d’arrêter les individus pris en flagrant délit de transporter des ossements, et de les jeter en prison.
Cassandra Kassie