Il n’est pas question pour le chef de l’Etat de déposer sa démission ni d’organiser une présidentielle anticipée. Si les opposants commencent à s’essouffler, la présidence retrouve toute sa confiance après avoir obtenu des coups de pouces de la part du Fmi et de l’Union européenne.

Presque une visite sur terrain par jour ! Hery Rajaonarimampianina a multiplié la semaine dernière ses sorties du palais présidentiel pour contre-attaquer ses détracteurs. Le chef de l’Etat ne s’est pas contenté de sa double descente dans la capitale à Anosy et Androhibe mais a enclenché la vitesse supérieure en profitant de ses prises de parole à Ihosy et à Antsirabe pour lancer un message fort à la Nation. Dans la capitale de Vakinankaratra, le président a une fois de plus inculqué à la population le danger d’une crise politique qui menace le pays actuellement. D’une manière indirecte, le chef de l’Etat a fait appel au soutien populaire en précisant que : « Il faut respecter la base de la démocratie c’est-à-dire les élections. Le peuple a déjà exprimé son choix et il faut le défendre ».

Les discours du président qui se basent sur les dernières réalisations du régime sous-entendent qu’il ne pense en aucun cas quitter le pouvoir avant la fin de son mandat en 2018. A Antsirabe, il a soutenu que des milliers d’emplois ont été créés depuis son installation au pouvoir et ce chiffre va gonfler pour les deux prochaines années. Ceci va être logiquement possible suite à l’accord du Fmi qui ouvre la voie aux investisseurs étrangers, ainsi que la sortie de la compagnie aérienne Air Madagascar de l’annexe B de l’Union européenne.

La peur de son faible taux de popularité envers la population de la capitale a, par contre, trahi la faiblesse du régime. Lors de ses deux sorties dans la Cua, Hery Rajaonarimampianina n’a pas osé rencontrer la population de la capitale et a même évité la presse à Anosy. Par contre, le président a profité de ses prises de parole à Vakinankaratra pour charmer la population de la ville d’Eaux en leur promettant la réhabilitation des rues d’Antsirabe dès ce jour.

Dominique Val