C’est presque la casse du siècle puisque les autorités ont pensé maîtriser la dépense en carburant des hauts fonctionnaires et voilà qu’une révélation faite par le ministre des finances et du budget lui-même qui démontre le contraire : «  Avec une carte fanilo, un commis de l’Etat a fait une dépense de 49 millions en l’espace de 2 heures ! ». Le veinard a sûrement converti les faveurs octroyées en … « liquide », c’est-à-dire en espèces sonnantes si le Président de la république a ironisé en parlant de réservoirs magiquement changés en … citerne. En tout cas dans le cadre de la politique de restriction, le ministre a assuré de suivre de près la consommation en carburant des fonctionnaires. C’était samedi dernier lors de l’inauguration du nouveau bâtiment du Trésor public à Antsirabe. L’Etat prévoit aussi de réviser à la baisse le budget alloué au carburant pour minimiser les dépenses. « L’année dernière, le budget s’élevait à 75 milliards d’ariary mais nous prévoyons de le baisser jusqu’à 55 milliards d’ariary cette année. Je tiens en effet à demander aux responsables des stations-service de ne pas accepter une consommation aussi abusive. En tout cas, nous n’allons pas rester sans rien faire face à cette gabegie », poursuit le ministre. De son côté, le Président Rajaonarimampianina a également haussé le ton face à la situation et averti ceux qui osent encore s’aventurer sur cette voie.

Allègement des charges

Lors de la signature du principe d’accord avec le Fmi, le ministre des finances et de budget a clairement souligné que l’Etat se doit d’alléger ses charges et de les orienter vers les services sociaux et infrastructures. C’est une obligation afin de répondre aux critères des bailleurs et d’accéder aux divers soutiens financiers. Il a été précisé que les subventions accordées aux sociétés d’Etat devraient être minimisées, voire même supprimées et le ministre a fait savoir que d’ici 5 ans, la Jirama ne devrait plus en bénéficier. Par ailleurs, le ministre a également parlé de revoir l’effectif des fonctionnaires à recruter. Tout doit être révisé de sorte d’alléger au maximum les dépenses publiques. Mais ces objectifs nécessitent effectivement du travail, de la volonté et surtout d’une politique efficace, selon les observateurs.

Rlm