Collectif des candidats – Pour la résolution du GIC
L’arrivée de la délégation de la Communauté de Développement de l’Afrique australe (Sadc), ainsi que des émissaires du Groupe international de contact sur Madagascar (Gic-M) dans la Grande Ile a stimulé bon nombre de personnalités et acteurs politiques. Dans la journée d’hier, le « collectif des candidats » a effectué une conférence de presse à l’hôtel Colbert Antaninarenina pour faire part des points de vue de ses membres concernant la décision de la communauté internationale (CI) sur la situation politique actuelle. Ils ont ainsi déclaré que la résolution de la réunion du Gic-M à Addis-Abeba le 26 juin dernier constitue une porte pour la sortie de crise. Pour rappel, la raison d’être de cette plateforme est de revendiquer à tout prix la tenue des élections pour cette année suivant le calendrier électoral établi par la Commission électorale nationale indépendante pour la Transition (Ceni-T), en collaboration avec les experts onusiens, et notamment la tenue du premier tour de l’élection présidentielle à la date du 24 juillet prochain. Et constatant le blocage du processus électoral engendré par les candidatures des trois personnalités contestées par la communauté internationale, en l’occurrence Didier Ratsiraka, Lalao Ravalomanana et Andry Rajoelina, le « collectif des candidats » s’en remet maintenant à la décision du Gic-M, pour persuader ces derniers à renoncer à la course à la magistrature suprême.
Dans le même bain
Toutefois, la résolution du Gic-M ne concerne pas seulement ces trois personnalités. La liste des personnes à sanctionner s’est allongée vu l’entêtement de la classe dirigeante et la résistance des candidats contestés à rester dans la course. Ainsi, certains membres du « collectif des candidats » figurent aussi parmi ces personnes. Pour le moment, leur soutien porte surtout sur la contestation des trois candidats et la restructuration de la Cour électorale spéciale (CES) sans se rendre compte que certains de ses membres n’échappent pas à cette décision. Et même les initiateurs comptent tenir des actions (qui ne sont pas encore communiquées) pour pousser l’Amiral, l’ex-Première Dame et l’actuel Président de la Transition à retirer leurs candidatures. Concernant la médiation initiée par les chefs religieux du Conseil œcuménique des Eglises chrétiennes de Madagascar (Ffkm), le collectif des candidats est contre. « Ces acteurs politiques ont déjà chacun leurs idées en tête et la rencontre au sommet n’est que perte de temps », terminent-ils.