Fait chevalier de l’ordre national du mérite sportif samedi dernier à l’arrivée de sa dépouille mortuaire au pays, Jean François Leca est décédé la semaine dernière à Paris. C’était un grand homme du sport malgache en général. Non content de marquer l’histoire et de s’offrir des titres, des records, et une place dans la légende du sport malgache, il s’est aussi permis de transformer son poste. Un homme pour qui les cages étaient décidément trop petites. Les Fianarois des années 60 et 70 se souviennent sans doute de cet athlète complet. Lanceur de disque et de javelot, basketteur, footballeur membre du club « Maintsovolo », comme gardien de but, handballeur du « Caf », le club mythique de la Capitale Betsileo, avant de rejoindre le Club Saint-Michel Amparibe. Il n’a pas eu de difficultés à rejoindre l’équipe nationale malgache à la saison 1973-1974 grâce sa performance hors pair. Il a tapé dans l’œil des techniciens. Les faits marquant de sa carrière est son renvoi à la main quand il était gardien de but en football. Il ne dégage jamais avec le pied mais à la main comme la légende russe, Lev Ivanovitch Yachine, le ballon dépasse toujours la ligne médiane. Coté handball, il brillait au sein de l’As Saint-Michel et de l’équipe nationale à coté de Saleh, Guillaume, Richard, Alain, Jacquelin, Sylvestre, Fidèle Razafintsalama, l’actuel président de la Fédération malgache de handball, Rasendra , Frédéric, Faly, Léon et les autres. Jean François Leca avait marqué un but à 13 m contre la Tunisie, vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations en 1973 devant Moncef Besbes, l’idole des Tunisiens, meilleur gardien de but aux Jeux Olympiques de Munich en 1972. Madagascar a fini 4ème lors de ce tournoi. Malgré sa force et sa carrure, il était un homme de « Fair-play », personnalité du handball où le contact et les chocs sont monnaie courante. Son sourire et son silence impose le respect aux adversaires. Jean François Leca est une belle référence aux jeunes générations.

E.F