Financement du FMI – Attalah Béatrice surpasse les autres ministres
La ministre des Affaires étrangères (MAE) Attalah Béatrice s’est démarquée des autres membres du Gouvernement suite à l’accord de principe conclu entre la République de Madagascar et le Fonds monétaire international (FMI). Le MAE lance depuis la semaine dernière une forte campagne de sensibilisation et de médiatisation pour démontrer l’importance capitale de la facilité élargie de crédit (FEC) évaluée à hauteur de 310 millions Usd pour la période 20016-2019. Le chef de la diplomatie exploite au maximum ce « résultat » obtenu par le régime en l’utilisant comme justificatif aux autres projets à réaliser tels que l’accueil du sommet de la francophonie ainsi que la mise en place de la décentralisation effective. Sur ce dernier point, Attalah Béatrice a même emprunté le rôle du ministre de la Décentralisation en lançant un appel à tous les élus locaux, surtout les maires, de proposer leurs projets de développement aux bailleurs de fonds. Elle se tourne également aux députés pour que ces parlementaires fassent tout afin d’aider les collectivités territoriales décentralisées à obtenir de financement.
Normalement, des ministères comme ceux qui s’occupent des Projets présidentiels, du Territoire, l’Economie, des Finances, des Travaux publiques,…devraient être les premiers bénéficiaires de la FEC mais ils demeurent très discrets en cette période où le régime vient de cueillir les premiers fruits des deux années de travaux et d’efforts pour persuader les bailleurs de fonds à s’investir pour Madagascar. A part le président Hery Rajaonarimampianina et le Premier ministre Solonandrasana Olivier, Attalah Béatrice reste quasiment l’unique membre du Gouvernement qui fait tout pour utiliser la FEC comme une arme de défense du régime, contre ses détracteurs. Pourtant dans la logique, une ministre des Affaires étrangères devra s’occuper de l’amélioration de la diplomatie mais non pas s’immiscer dans le développement local.
Dominique Val