Programme de promotion de la sécurité maritime – 37 millions d’euros de l’Ue pour réduire les menaces et les trafics illicites
L’émergence de la piraterie au large des côtes somaliennes a considérablement perturbé la stabilité politique et économique régionale. Aux côtés de la communauté internationale, les pays de la région se sont engagés dans la lutte contre la piraterie et l’insécurité maritime. Suite à la 2ème conférence ministérielle sur la piraterie, tenue à Maurice en octobre 2010, cet engagement a pris notamment forme à travers le programme de promotion de la sécurité maritime (Mase), financé par l’Union européenne. Le programme Mase cible l’ensemble des menaces et des crimes maritimes : piraterie, trafics illicites, criminalité transnationale, blanchiment d’argent, pollution maritime…
La 3ème réunion ministérielle sur la sûreté et la sécurité maritime, qui s’est tenue le 15 mai dernier à Djibouti, a été l’occasion d’évaluer la réponse régionale contre l’insécurité maritime, notamment au travers du programme Mase. Les ministres et hauts-officiels des pays de l’Afrique orientale et australe et de l’océan Indien (Afoa-Oi) y ont appelé la communauté internationale à soutenir et à participer à l’opérationnalisation du centre régional de fusion de l’information maritime à Madagascar et du centre régional de coordination de l’action de l’Etat en mer aux Seychelles. Ces centres, comme l’ensemble des activités conduites sous le programme Mase et les partenariats noués, contribuent à la mise en œuvre de la stratégie maritime intégrée de l’Union africaine à l’horizon 2050.
Le programme Mase est financé par l’Union européenne à hauteur de 37 millions d’euros. Mis en œuvre par les organisations régionales de l’Afoa-Oi (Igad, Eac, Comesa et Coi), il compte 5 domaines de résultats dont deux sont mis en œuvre par la Coi, à travers son unité anti-piraterie basée aux Seychelles.
La Coi est ainsi chargée de la mise en place d’un système régional d’échange d’information et d’un système de coordination de la surveillance maritime. Cela passe notamment par la création d’un centre régional de fusion de l’information maritime à Madagascar et d’un centre régional de coordination de l’action de l’Etat en mer aux Seychelles ainsi que par des activités de renforcement des capacités (formation, entraînement, équipements, échanges d’expériences…).
La réunion des points focaux des résultats pilotés par la Coi sera l’occasion de mesurer l’avancement des activités, notamment en ce qu’il s’agit de l’installation des centres régionaux de sécurité maritime.
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