Cette rue relie le sud et le nord des 67ha en passant par le quartier d’Ambodin’Isotry mais les habitants des fokontany d’Anatihazo et d’Andranomanalina l’utilisent aussi. Dans ces quartiers se trouvent des écoles publiques et privées et par conséquent, des milliers de bambins l’empruntent aussi, presque 4 fois par jour. L’axe rallie aussi le marché qui porte le même nom et qui est très prisé par les familles de la classe moyenne puisqu’on y trouve des tissus, des vêtements  et des chaussures de qualité mais à bas prix. C’est dire que c’est une voie très utilisée par la population mais qui se trouve dans un état complètement lamentable. Les taxis refusent tout simplement de passer par cet axe et depuis quelques temps, ce sont les charrettes tirées par des bœufs qui s’occupent du transport des marchandises. Le lieu est même devenu le primus et en même temps, le terminus de ces véhicules à traction animale et selon les mauvaises langues, c’est le nouveau parc à bœufs de la Capitale. Et pour les piétons, c’est la galère absolue puisque les stands des marchands sont étalés jusqu’au bord des trottoirs et on ne sait même plus où poser le pied. Dans ce cas, les piétons sont obligés de descendre dans la chaussée qui est composée d’eau sale et boueuse. Ainsi, les milliers de bambins arrivent dans leur salle de classe avec des bottes de boues noires et nauséabondes et actuellement, on récolte plus des problèmes respiratoires que de bonnes notes. Apparemment, ce quartier est complètement oublié par les actuels dirigeants de la ville d’Antananarivo puisqu’aucune réfection n’est encore en vue en cette saison sèche. Peut-être que le maire de la Capitale attend que cette rue devient une rivière d’eau sale avant d’intervenir, et ce, que même en temps normal, ce dernier n’a même pas pu jusqu’ici mettre en place une nouvelle borne-fontaine.

Ariane Valéry