Le concours national pour le recrutement d’agents de police a eu lieu samedi dernier. Selon les responsables au sein du ministère de la Sécurité intérieure, la session de cette année s’est déroulée dans le calme. Un peu moins de 8 000 candidats ont participé au concours cette année. Un effectif qui a connu une baisse par rapport à l’année dernière. « Ce nombre en baisse de candidats s’explique par l’insuffisance de dossiers de certains candidats étant donné que la date de préparation des dossiers coïncidait avec la grève des greffiers donc, ils n’ont pas pu obtenir les pièces requises à retirer auprès du greffe du tribunal. S’ajoute à cela l’abondance des concours administratifs organisés cette année dans la mesure où l’Etat a octroyé davantage de postes budgétaires », suppose le ministre de la Sécurité intérieure, le Contrôleur général de police Arsène Rakotondrazaka. Pour les établissements scolaires qui organisent des cours pour la préparation des concours administratifs, cette  diminution du nombre de candidats s’explique par la corruption qui mine les concours administratifs, une assertion rejetée totalement par les responsables au sein du ministère de la Sécurité intérieure.
Ce concours permettra en tout cas de recruter 400 élèves policiers dont 40 commissaires de police, 30 officiers de police judiciaire, 50 inspecteurs de police et 300 agents de police. Ce concours est organisé sous l’égide du ministère de la Sécurité intérieure, du ministère de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales, et sous la supervision du Bureau indépendant anticorruption (Bianco). A noter que l’effectif des policiers en exercice à Madagascar reste encore insuffisant. Si la norme internationale préconise trois policiers pour 1 000 habitants, à Madagascar c’est un policier qui s’occupe de 1 000 habitants.

M. S.