District de Port-Bergé – Invasion de dahalo et prise d’otage
Si l’insécurité s’est quelque peu calmée dans certains Districts du pays, ce n’est pas le cas dans d’autres. En effet, parmi les Districts enregistrant une augmentation du nombre de cas d’insécurité, Port-Bergé venait tout récemment d’être attaqué par des dahalo lourdement armés, vendredi dernier. Plusieurs zébus ont été dérobés à cette occasion. Mais outre les vols de zébus, les dahalo se sont aussi transformés en preneurs d’otages.
L’attaque s’est déroulée en plein jour, dans la matinée de vendredi dernier vers 7h. Le Fokontany d’Ampondravelona, dans la Commune rurale de Marovato, un village situé à 90 km de Port-Bergé, en a été la cible. Pour prévenir les villageois de leur arrivée, les dahalo ont fait un boucan du diable, en émettant des cris, ainsi que des sifflements, quelques mètres avant l’entrée du village. Les villageois ne s’attendaient nullement à un tel assaut, encore moins à pareil moment, en pleine matinée, à une heure où les villageois s’apprêtaient à vaquer à leurs occupations quotidiennes. Selon les informations recueillies, les dahalo étaient armés jusqu’aux dents et ceux qui n’avaient pas d’arme à feu étaient munis d’armes blanches. Pris au dépourvu, mais surtout sous la menace des armes, les villageois ne surent que faire. En voyant que les villageois étaient neutralisés, les dahalo ont commencé à perpétrer leur forfait en toute tranquillité en commençant par rassembler tous les zébus qu’ils ont trouvés dans la localité. En l’espace de quelques minutes, ils ont réussi à s’emparer de 80 bœufs. Avec ces 80 zébus, les dahalo auraient normalement dû prendre la fuite, mais ceux qui ont attaqué ce village du District de Port-Bergé n’entendaient pas en rester là.
Prise d’otages
Une fois les zébus rassemblés, les dahalo n’ont pas encore quitté les lieux. Pour couvrir leurs arrières, ils ont emmené quatre individus du village, qu’ils ont pris en otages. Alors seulement ils ont pris la fuite, en prévenant les villageois de ne rien tenter après leur départ s’ils veulent revoir les otages vivants. Du coup, les villageois n’ont rien tenté, même après le départ des dahalo. Toutefois, ils ne sont pas restés les bras croisés, ils ont envoyé des émissaires à la brigade de gendarmerie pour faire part de la situation. Des gendarmes sont alors venus pour prêter main forte aux villageois dans la poursuite des voleurs de zébus. Toutefois, un problème se posait, les villageois ignorent la direction prise par les dahalo. Jusque-là, les villageois n’ont reçu aucune information sur les otages, aucun d’eux n’a encore été libéré. Devant ce fait, ils n’ont qu’une seule requête, que les forces de l’ordre ne les laissent pas seuls dans le sauvetage des otages.
Njara Fih