Système de sûreté aéronautique – Report de la redevance sur le fret
Quoique l’objectif avoué de la mise en place du contrat entre l’Etat malagasy, via l’ACM (Aviation Civile de Madagascar) et la société de surveillance CSPI France matérialisé par la signature de contrat le 28 février dernier pour une durée de 15 ans, face au manque flagrant de communication, il a été convenu d’un commun accord sur proposition du ministère des Transports de surseoir à l’application de la RSA fret jusqu’à la mise en place d’un taux réciproquement accepté par toutes les parties prenantes.
Néanmoins, hier, au Carlton, il a été réitéré la nécessité de la mise en œuvre d’un système de sûreté aéronautique dans la Grande île afin de se conformer à l’annexe 17 de la Convention relative à l’aviation civile internationale. D’où s’explique d’ailleurs la présence du représentant de l’IATA, en l’absence de celui de l’OACI retenu et empêché par d’autres obligations, parmi le panel des participants à la table-ronde organisé par le ministère des Transports afin de mettre en exergue les contraintes et autres lacunes dérivant de l’application sous l’empire de l’urgence du système de sûreté nationale.
Celui-ci, matérialisé par la mise en place de la redevance RSA a focalisé l’attention des usagers sur « l’iniquité » sinon le caractère discriminatoire et voire contraire à l’essor économique, a occulté la menace réel de l’application d’un programme PGSu (ou Programme Grave de Sûreté) planant sur l’espace aérien nationale de la part des instances internationales, selon le DG de l’ACM.
Cette menace a pu finalement être contenue afin de faire sortir le pays de la liste MARB (Monitoring Audits Results Board) de l’OACI en permettant de mettre en place les prémices d’une sécurisation des 8 principaux aéroports de l’île sous le partenariat aves la société CSPI sous la forme d’un contrat BOT (Built, Operate and Transfer).
La balle est donc entre les « stakeholders », autrement dit, les professionnels et l’administration pour trouver un terrain d’entente sur une mesure nécessaire pour assainir l’espace aérien comme la réputation des infrastructures aéroportuaires dans la Grande île afin de trouver une solution consensuelle.
Recueillis par Solo Rabefiringa