Et chacun y va de son laïus
Une autre vision de la suite des évènements de la part du Premier ministre Omer Beriziky? En tout cas, un autre pavé jeté dans la mare déjà assez trouble. En effet, le Premier ministre avait lancé comme ça l’idée d’un éventuel changement dans l’ordre des élections. Seulement, son idée diffère un peu de ce que les tenants du pouvoir ont voulu véhiculer depuis quelques temps: l’élection constitutionnelle en premier au lieu des législatives tant désirées. Un nouveau départ à zéro pour mener où si ça venait à se réaliser? A nouveau vers l’inconnu, l’expérience de l’ancienne – à moins que ce soit la nouvelle – constitution de la quatrième république l’attestant, celle qui est truffée de labyrinthes inextricables favorable à toutes les dérives bloquant tout sans concession jusqu’à maintenant.
Du coup, on sent une envie folle de préparer de nouvelles bases, loin des textes concoctés à la hâte par les gens de la HAT lors de la première « mouture » de la quatrième république. Quoi qu’il en soit, là on s’écarte du vif du sujet, ça ne fera que déplacer le problème. D’autant que même les représentants diplomatiques se permettent d’envoyer des piques à l’encontre des tenants du pourvoir à l’instar de l’ambassadeur de France à Madagascar, François Goldblatt, qui a appelé à la conscientisation des candidats à l’élection présidentielle, sous-entendant sûrement la candidature du président de la transition Andry Nirina Rajoelina, et par voie d’entraînement celle des deux autres grosses pointures.
La France semble vouloir prendre la tangente en fustigeant à tout va les Malagasy, en déclarant notamment que sur « ces cinq dernières années, il y a eu plus de 8 milliards de dollars d’écart entre ce qu’aurait pu générer l’économie malgache et ce qu’elle a effectivement produit » (sic). De quoi filer le bourdon surtout avec le bilan pas du tout reluisant qu’a dressé l’ambassadeur sur l’état lamentable où est tombé le pays. Incroyable!