Un bébé tortue se vend à Ar 50.000 l’unité dans la capitale, selon une information émanant de la gendarmerie nationale. La section de recherche criminelle de la gendarmerie à Fiadanana a mis la main sur 4 trafiquants dont un vendeur et 3 acheteurs. Ces individus ont été pris en flagrant délit en train de négocier la vente de 100 tortues du côté du quartier des 67ha nord-ouest. Pendant l’enquête préliminaire, les trafiquants ont avoué leurs forfaits et raconté que les reptiles viennent de la région Sud-ouest pour être écoulés sur le marché noir international. Les 3 acheteurs négocient l’unité à Ar 50000 puis les revendent à prix d’or aux trafiquants internationaux. Pour compléter les dossiers de plaintes contre ces malfaiteurs, la gendarmerie travaille en étroite collaboration avec le service de l’eau et forêt à Nanisana et l’ONG Turtle survival alliance (TSA).

Des centaines de tortues introuvables

Les 100 têtes de tortues récupérées par la gendarmerie risquent de n’être qu’une infime partie de la récolte des braconniers et que des centaines d’individus seraient introuvables actuellement. Pas plus tard qu’avant hier, la police d’Ivato a attrapé un ressortissant malgache qui allait embarquer dans l’avion avec deux sacs à dos remplis de tortues étoilées. La coïncidence entre les deux faits laisse présager que l’individu arrêté à l’aéroport et ceux aux 67ha exercent la même activité même s’ils risquent ne pas se reconnaitre.

Cet interminable trafic de tortues démontre à quel point le ministère de l’Environnements n’a jamais été en mesure de protéger réellement la biodiversité de Madagascar. Pourtant ce ministère a lancé une forte campagne de sensibilisation à travers toute l’île à l’occasion de la récente journée mondiale de l’environnement en mettant en évidence l’importance de la conservation des tortues.

Dom