L’Etat devrait suivre de près l’administration financière et comptable de la Jirama. En effet, la majorité des foyers, qui doivent subir plusieurs heures de délestage au quotidien et dont l’eau de robinet ne marche que quelques heures par nuit, se plaignent d’une augmentation importante et inexplicable des montants de leurs factures d’eau et d’électricité qui ont été distribuées en ce début de mois de juillet. Concernant l’électricité, en analysant les factures qui viennent d’être distribuées, et en les comparant avec les factures du mois dernier, deux faits majeurs peuvent être comparés comme de l’escroquerie. Primo, si habituellement les index sont relevés tous les mois, la Jirama fait exprès d’attendre 38 jours pour les noter. Subséquemment, la consommation totale devient beaucoup plus grande, de même que la quantité consommée qui est taxée au prix de la 2ème tranche de consommation.

Secundo, la quasi-totalité des couts ont connu une hausse, sans que les consommateurs n’aient été avisés publiquement, c’est-à-dire par une campagne de communication médiatique. Ainsi, le prix unitaire de la 2ème tranche de consommation est passé de 312 à 340 ariary, celui de la prime fixe de 2710 à 2954 ariary.

Outre les tarifs propres à la Jirama, les différentes taxes et redevances pour l’Etat et les services publics ont connu une augmentation vertigineuse. Citons la taxe et la surtaxe communales qui sont désormais de 2332,10 ariary et de 20,40 ariary, alors qu’ils étaient encore respectivement de 1747,46 ariary et de 16,90 ariary le mois dernier. Citons aussi la redevance pour le Fonds national pour l’électricité où le nouveau montant est de 647,30 ariary, contre 484,90 ariary auparavant.

Dom