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Jeudi 28 Novembre 2024

ombre

Vague à l’âme

Depuis un certain temps, le mouvement « Miara-manonja », initié par les journalistes et les gens du média, proteste contre le nouveau code de la communication et en particulier la loi sur la cybercriminalité. Des dispositions que l’exécutif tente de faire passer la loi  contre vents et marées en usant de toutes les manœuvres existantes, allant jusqu’à mentir au peuple malgache (voir notre édition d’hier). Pourtant, il n’y a pas que la presse, ni le peuple, ni les internautes mais aussi la communauté internationale qui la conteste. Celle auprès de qui l’Etat ne cesse de mendier sans aucune honte pour des financements que l’on ne verra jamais impacter sur la vie des citoyens. Ainsi, le « miara-manonja » ou en quelque sorte la vague de la solidarité a intensifié les revendications et semble à l’heure actuelle gagner de plus en plus de sympathisants. On serait même tenté de l’assimiler au mouvement « nuit debout » à la sauce malgache. Dans toute l’île en effet, comme dans toute la France, le « miara-manonja » a su rallier à sa cause les stations de radio, de télévision, les quotidiens mais aussi la société civile et certains acteurs internationaux présents dans le pays.

Comme vague chez nous, il n’y a pas non plus que le « miara-manonja ». Depuis un certain temps, une vague de froid a emporté sur son passage des défavorisés, des délaissés de la société. En effet, les températures qui règnent actuellement dans la capitale ont déjà fait des victimes, essentiellement des sans-abris, pour lesquels l’Etat n’a aucune solution ou du moins des mesures temporaires pour leur éviter cette faucheuse qui court toujours après leurs âmes. Il y a aussi cette vague de pauvreté qui s’est abattue sur nous depuis quelques années, on sait comment. Celle-là a noyé plus de 90% de la population malgache qui, pour la plupart, ne savent pas nager.  Cependant, elle en a épargné certains qui se demandent sérieusement comment le simple malgache peut-il être pauvre alors que des véhicules 4X4 en nombre circulent dans nos rues. Comment peut-il être pauvre alors que des buildings et des résidences de luxe s’élèvent ici et là. Certains tentent malgré tout de se battre contre la noyade comme cette mère de famille qui a été vue tirant une charrette sur laquelle se trouvait ce qui lui restait de sa misère. Cette vague de pauvreté a, heureusement, épargné certains veinards qui se trouvent actuellement au chaud sur leurs sièges, de V8 ou de bureau, au chaud et à l’abri de la faim. Ou dans des robes dont le seul fil à coudre aurait pu nourrir une famille entière durant toute une semaine. Loin d’être terminé, à ce calvaire déjà insurmontable s’est joint une vague d’insécurité qui a plongé toute l’île dans le deuil le plus sombre de son histoire. Des enfants, des parents, des militaires, des adolescents à la recherche de divertissement y ont laissé leur peau. Nous ne parlerons pas de ces trois personnes qui ont été tuées lors de la célébration de la fête nationale, non plus des 31 personnes qui ont été sauvagement tuées à Beroroha dans le sud de Madagascar, ni de cette fille qui était sortie pour son jogging matinal et en a payé de sa vie, et surtout pas du danger qui nous guette dès qu’on met le nez dehors. Pendant ce temps, certains se complaisent dans le luxe le plus honteux qui soit, avec une centaine d’hommes les entourant par souci de sécurité. Tout cela nous donne le vague à l’âme, nous rend triste. Non pas parce qu’on se trouve parmi ceux défavorisés par ce système à deux vitesses, ni du fait que la pauvreté nous la côtoyons chaque jour avec nos 23 millions de voisins, et surtout pas parce qu’on se sent en danger en allant à l’école ou au travail, et en revenant à la maison. Non, ce n’est pas cela. La tristesse nous gagne car certains, qui pourtant sont des favorisés ou des chanceux, ne sont pas conscients de tout cela, de ces misères que la majorité est obligée de subir à cause de leurs actions ou de leurs inactions.

Alors voilà, il ne nous incombe plus de les alerter car en décidant de nous bâillonner, ces individus ont choisi de ne plus écouter la voix de la raison. Pourtant, tout navire fini un jour par être emporté par la vague, et fini en épave, en ferraille qu’on vendra au kilo au prix le plus bas. L’avenir est plus que jamais incertain et au lieu de ne se préoccuper de ce que la dame va mettre demain pour son gala, il serait mieux de se retourner vers la population en détresse qui ne demande pas plus qu’un geste. Soyons bref, d’ici peu, on risque de passer de la vague, car toutes celles citées n’en forment qu’une seule, à l’âme même de ce pays et surtout de ce régime.

Ny Aina Rahaga

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